Gérer sa contraception sur 35 ans, un défi
17 janvier 2002
« Il n’est pas toujours évident de gérer sa contraception de son adolescence à sa ménopause, sur une période de fertilité qui dure environ trente-cinq ans ! » remarquent aussi bien Madame Nicolette Nicole qui a été cheffe du service des consultations de planning familial à Pro Fa à Lausanne, et Véronique Addor, qui fait partie du groupe de recherche sur la santé des adolescents de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive de Lausanne
« Pourrons-nous jamais supprimer totalement les nombre des interruptions de grossesse ? » se demande Nicolette Nicole. A certains moments de leur vie, les femmes sont plus vulnérables : lorsqu’elles débutent leur vie sexuelle, à la suite d’un changement dramatique dans la vie d’un couple ( séparation, divorce, veuvage) lors de l’immigration dans un pays et une culture différents, à la suite de chocs personnels. Elle s’insurge quand certains milieux se plaisent à souligner l’irresponsabilité des femmes qui ont recours à un avortement.
§Les ratés de la contraceptionLa conseillère en planning familial rappelle que la contraception n’est pas infaillible et qu’aucune méthode n’est parfaite. Manon, 20 ans, en sait quelque chose, elle qui s’est retrouvée enceinte après avoir suivi un traitement aux antibiotiques sans savoir qu’il pouvait affaiblir, voire annuler l’effet contraceptif de la pilule qu’elle prenait. « Ce n’est qu’en consultation d’urgence à l’hôpital que j’ai été informée des possibles effets indésirables des antibiotiques ». L’information a aussi des ratés, et pas seulement dans des milieux marginaux, immigrés et modestes.