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RÉCHAUFFEMENT JUSQU’ICI: depuis 1880, c’est-à-dire depuis le début de l’ère industrielle, les températures de la terre et de la mer ont augmenté en moyenne de 0,85 degrés Celsius. Les trois dernières décennies ont été sensiblement plus chaudes que toutes les autres décennies depuis le début de la saisie des températures en 1850. En outre, la période entre 1980 et 2010 a été probablement la période de 30 ans la plus chaude depuis 1400 ans.

CAUSES: la probabilité que le changement climatique soit causé par l’humanité atteint au moins 95%. La terre se réchauffe donc du fait de l’accumulation des gaz à effet de serre. Les variations naturelles – variations dans l’activité solaire par exemple – jouent un rôle mineur correspondant tout au plus à une élévation d’environ 0,1 degré.

ÉLÉVATION DES TEMPÉRATURES ATTENDUE: en ce qui concerne l’évolution des températures, les scientifiques proposent différents scénarios. Dans le pire des cas, la température s’élèvera d’ici la fin du siècle de 2,6 à 4,8 degrés, en moyenne donc de 3,7 degrés, par rapport à l’ère préindustrielle. Si des mesures de protection du climat efficaces sont prises, le réchauffement pourrait être limité à moins de 2 degrés – ce qui signifie que la communauté mondiale atteindrait l’objectif fixé au niveau international. Un réchauffement de 2 degrés est considéré comme le seuil critique à partir duquel il faudrait s’attendre à des changements environnementaux drastiques et irréversibles.

NIVEAU DE LA MER: le niveau de la mer s’élève plus rapidement qu’on ne s’y attendait. D’ici 2100, la mer pourrait être plus haute de 28 à 98 centimètres. Dans son rapport précédent, le Conseil mondial du climat prévoyait une élévation moyenne comprise entre 18 et 59 centimètres. La montée du niveau de la mer est causée par la fonte des glaciers et de la banquise. Si les émissions de CO2 ne sont pas réduites, l’océan Arctique pourrait être libre de glaces l’été à partir de la moitié du siècle. Jusqu’ici, les chercheurs pensaient que cela n’arriverait qu’à la fin du siècle.

ACIDIFICATION DES MERS: par l’absorption de dioxyde de carbone, les mers deviennent plus acides. D’ici la fin du siècle, le ph pourrait diminuer de près de 0,32 point. L’augmentation de l’acidité est dangereuse pour les plantes et les animaux marins.

PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES EXTRÊMES: les fortes précipitations deviennent plus fréquentes dans les zones humides. Les régions sèches, en revanche, sont menacées de sécheresses encore plus graves. En bien des lieux, la probabilité de vagues de chaleur a déjà doublé. (FNA-111)