Lytta Basset s’est fait connaître par sa thèse sur le pardon originel, qui a connu un véritable succès de librairie, prolongé par d’autres livres comme « Guérir du malheur » ou « Moi, je ne juge personne ». Sa profonde sensibilité au mal-être de notre temps ont drainé un nombre record d’auditeurs à son dernier cours du soir sur «La genèse du mal » auquel elle avait invité de nombreux intervenants et lui ont attiré bien des sympathies.

Lytta Basset ne souhaite pas s’exprimer sur les causes de sa démission. Du côté du rectorat, Jean-Marc Rapp da transmis les deux démissions à Francine Jeanprêtre, cheffe du Département Formation et Jeunesse.

« C’est une terrible perte pour l’enseignement et pour les étudiants! » estime un pasteur genevois, proche de Mme. Lytta Basset, qui garde également le silence sur les causes de cette démission surprise.

§Sciences religieuses contre théologie du coeur« On va sans doute vers un divorce à l’amiable qui ne vient pas comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu » analyse Michel Kocher, chef du Service protestant de radio, qui ajoute que cette démission révèle une difficile cohabitation au sein même des facultés protestantes de théologie entre deux approches différentes de l’enseignement : l’une dite des« sciences religieuses » privilégie une approche plus technique du monde des religions, faite de textes à décrypter, de concepts à comparer, de vérités à déconstruire ; l’autre, dite théologique, privilégie une entrée plus humaniste dans la religion, partant des besoins de l’être humain, de ses crises, de ses aspirations et des paroles qui le font cheminer.

D’après Thomas Römer, doyen de la Faculté de théologie, les deux démissions n’ont aucun lien, Thérèse Glardon ayant fait part de son intention de quitter la Faculté bien avant que la démission de Lytta Basset ne soit connue.