Pour elle, l’article 72 est un reliquat du passé issu du Kulturkampf. Il est discriminatoire à l’égard des catholiques et n’a plus sa place dans une Constitution moderne. La Conférence estime qu’on ne peut faire le lien entre cet article et les concordats existants entre le Saint-Siège et les différents cantons. Elle rappelle que ceux-ci subsisteront après l’abrogation, puisqu’ils relèvent du droit international. "Il ne revient pas à l’Etat de se mêler des problèmes internes de l’Eglise catholique " précise encore le communiqué de la Conférence des évêques suisses à Fribourg. Les évêques ne sont toutefois pas opposés à l’inscription d’une article sur les religions dans la Constitution et sont prêts à participer aux discussions ( de longue haleine) qui s’engageraient sur le sujet. La Conférence se veut rassurante : des projets de nouveaux diocèses, notamment à Genève et Zurich, dorment dans les tiroirs depuis vingt ans et aucun diocèse nouveau ne devrait être créé avant longtemps, et pas sans consultation avec les autorités et les partenaires des autres confessions.