Corruption, un impôt sur les plus pauvres

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Corruption, un impôt sur les plus pauvres

18 juillet 2001
Pour Philippe Lévy, président de Transparency Switzerland, la corruption agit comme un impôt sur les plus pauvres
Lors de la conférence publique qu’il a donnée au centre international de Caux lors des Rencontres Internationales de juillet sur le thème « mondialiser la responsabilité, délier les coeurs », le chef de l’ONG qui combat la corruption, a considéré que «les agissements sans éthique fonctionnent comme un impôt invisible, augmentant les coûts des affaires et injustement plaçant ce surcoût sur ceux qui peuvent le moins les supporter.» Les coûts de la corruption et de la criminalité s’élèvent à 1'500 milliards de dollars par an, selon une estimation du FMI. «Nous sommes tous des victimes du comportement sans éthique, en tant que contribuables, consommateurs, producteurs, actionnaires, mais aussi comme citoyens de pays qui bafouent les droits humanitaires, sans institutions démocratiques efficaces,» a analysé M. Lévy. Il a déploré que jusqu'à tout dernièrement, les gouvernements n'aient pas pris au sérieux ces problèmes. Dans la plupart de nos pays, des pots de vins à des fonctionnaires étrangers étaient non seulement admis mais souvent déductibles des impôts.