A Sierre entre vignes et prière
9 août 2001
Blotti au milieu des vignes, le monastère Notre Dame de Géronde surplombe la ville de Sierre de sa majestueuse présence
Les familles religieuses se sont succédées dans ce qui constitue l’un des plus anciens lieux chrétiens du Valais. « Et peut-être de Suisse, sourit sœur Bénédicte. On peut voir dans les vignes les ruines de ce que certains historiens considèrent comme l’un des plus vieux baptistères du nord des Alpes. »
Depuis 1935, ce sont des Bernardines venues de Collombey qui occupent les lieux. Dès leur arrivée, les moniales ont cherché à retrouver la tradition cistercienne du travail de la terre. En Valais, la terre c’est la vigne. En l’occurrence, 1,3 hectare de pinot et de chasselas offrant quelque 10-12'000 litres de nectar annuels aux amateurs. « C’est vrai, notre vin est apprécié et nous arrivons à peine à répondre à la demande », explique sœur Bénédicte, arrivée au couvent il y a trente-sept ans.
§Source de cohésionSi une famille de vignerons voisins se charge depuis quelques années de la vinification et de la mise en bouteilles, le travail du vignoble rythme la journée au même titre que les louanges et les « petites heures », tierce, sexte et none. Toutes celles qui le peuvent, parmi les vingt-trois sœurs occupant aujourd’hui les lieux, participent à l’entretien, depuis la taille en mars jusqu'aux vendanges. « Pour la plupart, les sœurs d’ici ont adopté la vigne en même temps que la communauté. C’est une source de cohésion et de communion avec la nature aussi. C’est aussi un lien de solidarité avec les gens qui nous entourent. Nous donnons des coups de main, des vignerons viennent nous aider à tailler ou à ébourgeonner. Nous partageons le même rapport avec le sol, les éléments. » Comme dans nos vies, rappelle sœur Bénédicte, il faut avoir le courage d’enlever des sarments. « Parce que si on laisse tout pousser, rien ne portera de fruits. »
Pour avoir la chance de goûter la production du monastère, il faut y venir. Les Bernardines tiennent à ce contact direct. « Et je crois que nos clients habituels aiment aussi nous rencontrer. D’aucuns restent avec nous pour prier. De manière générale, je crois qu’on achète guère notre vin pour faire la bamboula. Beaucoup y voient le signe d’un lien avec ce que vit la communauté. Certains deviennent des amis, nous disent qu’ils apprécient de boire le fruit d’une vigne travaillée par des mains qui prient.»
§Monastère Notre Dame de Géronde, chemin des Bernardines 12, Sierre. 027/455.11.68
Depuis 1935, ce sont des Bernardines venues de Collombey qui occupent les lieux. Dès leur arrivée, les moniales ont cherché à retrouver la tradition cistercienne du travail de la terre. En Valais, la terre c’est la vigne. En l’occurrence, 1,3 hectare de pinot et de chasselas offrant quelque 10-12'000 litres de nectar annuels aux amateurs. « C’est vrai, notre vin est apprécié et nous arrivons à peine à répondre à la demande », explique sœur Bénédicte, arrivée au couvent il y a trente-sept ans.
§Source de cohésionSi une famille de vignerons voisins se charge depuis quelques années de la vinification et de la mise en bouteilles, le travail du vignoble rythme la journée au même titre que les louanges et les « petites heures », tierce, sexte et none. Toutes celles qui le peuvent, parmi les vingt-trois sœurs occupant aujourd’hui les lieux, participent à l’entretien, depuis la taille en mars jusqu'aux vendanges. « Pour la plupart, les sœurs d’ici ont adopté la vigne en même temps que la communauté. C’est une source de cohésion et de communion avec la nature aussi. C’est aussi un lien de solidarité avec les gens qui nous entourent. Nous donnons des coups de main, des vignerons viennent nous aider à tailler ou à ébourgeonner. Nous partageons le même rapport avec le sol, les éléments. » Comme dans nos vies, rappelle sœur Bénédicte, il faut avoir le courage d’enlever des sarments. « Parce que si on laisse tout pousser, rien ne portera de fruits. »
Pour avoir la chance de goûter la production du monastère, il faut y venir. Les Bernardines tiennent à ce contact direct. « Et je crois que nos clients habituels aiment aussi nous rencontrer. D’aucuns restent avec nous pour prier. De manière générale, je crois qu’on achète guère notre vin pour faire la bamboula. Beaucoup y voient le signe d’un lien avec ce que vit la communauté. Certains deviennent des amis, nous disent qu’ils apprécient de boire le fruit d’une vigne travaillée par des mains qui prient.»
§Monastère Notre Dame de Géronde, chemin des Bernardines 12, Sierre. 027/455.11.68