Les chrétiens entre foi et militantisme
14 août 2001
En mars dernier, 30 personnes ont effectué un circuit biblique en compagnie d’un pasteur lausannois
« Tout s’est très bien passé et les participants ont vécu des moments très forts », souligne Danilo van Woerden. Ouverte en 1985 à Yverdon-les-Bains, son agence de voyages ‘Agape Tours’ affiche ouvertement son orientation chrétienne. Issus de différents horizons confessionnels, tous les collaborateurs sont croyants. « La plupart de nos clients aussi, précise Danilo van Woerden. Mais les exceptions existent. Parce que si nous insistons sur la rencontre et le partage, nous proposons d’abord des vacances. »
Le patron d’Agape Tours le reconnaît volontiers : pour se rendre aujourd’hui en Israël, mieux vaut être animé par autre chose que la simple curiosité touristique. Et si la violence actuelle effraye naturellement aussi certains croyants, d’autres ne renoncent pas. « Ce sont souvent des gens qui y ont déjà été, qui connaissent parfois des gens. Ils savent que, si l’on évite les territoires occupés, le danger n’est pas plus important que dans beaucoup d’autres pays. Et les autorités locales prennent grand soin de protéger les touristes. Pour ma part, je n’hésiterais pas à y aller avec ma famille. »
Mais vouloir marcher sur les traces de Jésus n’est-il pas une manière de fermer les yeux sur le conflit avec les Palestiniens ? « Je ne crois pas. On peut toujours ne voir qu’une facette d’un pays, où que l’on aille. Cependant, à Jérusalem par exemple, il est impossible d’ignorer les colonies et de ne pas être interpellé. De plus, notre but est de susciter des rencontres sur place. Et nous essayons de créer des contacts parmi les Juifs comme parmi les Arabes. » Danilo van Woerden ne le nie pas : pour une minorité, un tel voyage équivaut à un acte militant, soutien inconditionnel à la cause d’Israël. C’est le cas par exemple de l’association Beth-Shalom basée en Suisse allemande, pour laquelle « celui qui ne crie pas pour les Juifs ne peut louer Dieu. »
Le patron d’Agape Tours le reconnaît volontiers : pour se rendre aujourd’hui en Israël, mieux vaut être animé par autre chose que la simple curiosité touristique. Et si la violence actuelle effraye naturellement aussi certains croyants, d’autres ne renoncent pas. « Ce sont souvent des gens qui y ont déjà été, qui connaissent parfois des gens. Ils savent que, si l’on évite les territoires occupés, le danger n’est pas plus important que dans beaucoup d’autres pays. Et les autorités locales prennent grand soin de protéger les touristes. Pour ma part, je n’hésiterais pas à y aller avec ma famille. »
Mais vouloir marcher sur les traces de Jésus n’est-il pas une manière de fermer les yeux sur le conflit avec les Palestiniens ? « Je ne crois pas. On peut toujours ne voir qu’une facette d’un pays, où que l’on aille. Cependant, à Jérusalem par exemple, il est impossible d’ignorer les colonies et de ne pas être interpellé. De plus, notre but est de susciter des rencontres sur place. Et nous essayons de créer des contacts parmi les Juifs comme parmi les Arabes. » Danilo van Woerden ne le nie pas : pour une minorité, un tel voyage équivaut à un acte militant, soutien inconditionnel à la cause d’Israël. C’est le cas par exemple de l’association Beth-Shalom basée en Suisse allemande, pour laquelle « celui qui ne crie pas pour les Juifs ne peut louer Dieu. »