Les Rencontres de Genève, agitatrices De la pensée depuis 1945
17 août 2001
Nées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le rendez-vous du bout du lac se veut une contribution à la compréhension du monde contemporain
Philosophes, sociologues, savants, écrivains, artistes s’y succèdent dans une vaste entreprise de décloisonnement intellectuel. Quelques jalons en perspective d’une 38e session, prévue à la mi-novembre. « A force de ne plus croire au langage, on voit se multiplier la détresse verbale. Je ne suis pas loin d’estimer que si l’on perd le goût de la parole, on perd aussi celui de la pensée. » Jean Starobinski a été durant 30 ans (1965-1996) le président des Rencontres internationales de Genève. Alors qu’à mi-novembre se tiendra une 38e session consacrée aux grandes mutations et aux grands défis d’aujourd’hui, petit aide mémoire de cette aventure intellectuelle d’exception.
Les Rencontres sont nées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, sur l’initiative d’un groupe de personnalités genevoises soucieuses de voir renouer un dialogue dans un monde en ruines grâce à l’organisation d’une grand rendez-vous intellectuel et culturel. La première session s’est tenue en 1946. Le succès fut immédiat et les promoteurs ont donc décidé de poursuivre sur leur lancée pour maintenir un « dialogue culturel visant à l’universel. »
§Pas de solutions toutes faitesLes Rencontres se veulent à la fois internationales et interdisciplinaires. Philosophes, théologiens, savants, écrivains, artistes, sociologues y ont apporté et y apportent encore leur contribution à la compréhension du monde contemporain en abordant les grandes questions de l’actualité. Etalée à l’origine sur une dizaine de jours, avec concerts, représentations théâtrales et réceptions, la manifestation a depuis lors abandonné ce côté festival pour se concentrer sur les conférences et les débats. Elle est aussi devenue biennale, publique et gratuite.
Entreprise de décloisonnement, les Rencontres tentent de « rendre sensible la complexité changeante des choses, et contribuer ainsi à des clarifications. Elles mettent en garde les auditeurs contre les idées reçues, les manipulations, les somnolences, les tentations de repli. Elles ne proposent pas de solutions toutes faites. Elles préfèrent inquiéter, ce qui est plus salubre », expliquait lors du cinquantenaire Jean Starobinski qui a cédé sa présidence en 1996 à Georges Nivat. Il y a le public, souvent nombreux, les auditeurs des retransmissions radiophoniques et enfin les lecteurs, puisque chaque session débouche sur la publication d’actes, véritables archives de notre temps.
§UTILELa 38e session des Rencontres internationales de Genève se déroulera du 12 au 17 novembre 2001 dans les locaux d’UNI DUFOUR, auditoire Jean Piaget. Une conférence chaque jour à 18 heures, suivie d’un débat à 20h30. Table ronde finale samedi matin dès 9h30. Parmi les invités : Leszek Kolakowski (lundi), François Dubet (mercredi) ou encore Régis Debray (vendredi). Tél. secrétariat (022) 311.66.55
Les Rencontres sont nées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, sur l’initiative d’un groupe de personnalités genevoises soucieuses de voir renouer un dialogue dans un monde en ruines grâce à l’organisation d’une grand rendez-vous intellectuel et culturel. La première session s’est tenue en 1946. Le succès fut immédiat et les promoteurs ont donc décidé de poursuivre sur leur lancée pour maintenir un « dialogue culturel visant à l’universel. »
§Pas de solutions toutes faitesLes Rencontres se veulent à la fois internationales et interdisciplinaires. Philosophes, théologiens, savants, écrivains, artistes, sociologues y ont apporté et y apportent encore leur contribution à la compréhension du monde contemporain en abordant les grandes questions de l’actualité. Etalée à l’origine sur une dizaine de jours, avec concerts, représentations théâtrales et réceptions, la manifestation a depuis lors abandonné ce côté festival pour se concentrer sur les conférences et les débats. Elle est aussi devenue biennale, publique et gratuite.
Entreprise de décloisonnement, les Rencontres tentent de « rendre sensible la complexité changeante des choses, et contribuer ainsi à des clarifications. Elles mettent en garde les auditeurs contre les idées reçues, les manipulations, les somnolences, les tentations de repli. Elles ne proposent pas de solutions toutes faites. Elles préfèrent inquiéter, ce qui est plus salubre », expliquait lors du cinquantenaire Jean Starobinski qui a cédé sa présidence en 1996 à Georges Nivat. Il y a le public, souvent nombreux, les auditeurs des retransmissions radiophoniques et enfin les lecteurs, puisque chaque session débouche sur la publication d’actes, véritables archives de notre temps.
§UTILELa 38e session des Rencontres internationales de Genève se déroulera du 12 au 17 novembre 2001 dans les locaux d’UNI DUFOUR, auditoire Jean Piaget. Une conférence chaque jour à 18 heures, suivie d’un débat à 20h30. Table ronde finale samedi matin dès 9h30. Parmi les invités : Leszek Kolakowski (lundi), François Dubet (mercredi) ou encore Régis Debray (vendredi). Tél. secrétariat (022) 311.66.55