Une délégation de la FEPS au Conseil Chrétien de Chine : Des conflits de génération divisent les protestants chinois
12 novembre 2001
Une délégation de la Fédération des Eglises Protestantes de Suisse (FEPS) vient de rentrer d’un voyage en Chine, où elle a rencontré les autorités protestantes du Conseil chrétien de Chine, membre du Conseil œcuménique des Eglises (COE) qui représente 17 millions de protestants, sur un total de 70 millions de chrétiens
Emmenée par Michel Baumgartner, pasteur de l’église française de Zurich, qui entretient depuis longtemps des relations suivies avec les dirigeants du Conseil chrétien de Chine, la rencontre a permis aux délégués de la FEPS de découvrir une Eglise bien vivante, notamment lors d’un culte célébré en présence de 1600 fidèles massés dans et hors de l’église. Les Chinois eux, ont pu se familiariser avec une manière d’être chrétien différente du fondamentalisme qui est souvent le leur et de s’ouvrir davantage à la théologie réformée.
Persécutés pendant la révolution culturelle (1966 à 1976), contraints à l’apostasie, les protestants chinois se sont fondés sur les seules Ecritures dont ils disposaient pour vivre leur foi dans la clandestinité et répondre aux questions existentielles rencontrées. Privés de commentaires et d’explications théologiques sur le contexte dans lequel la bible a été écrite, ils adoptèrent tout naturellement un fondamentalisme pratique.
La Constitution chinoise de 1982 garantissant à chacun la liberté de croyance religieuse, le christianisme a pu se développer dès lors librement. Il entre alors en contact aussi bien avec les Eglises américaines qu’européennes. Des étudiants en théologie furent envoyés aux Etats-Unis et quelques-uns en Europe, notamment en Suisse.
Méfiants à l’égard du gouvernement qui les a persécutés et qui ne respecte toujours pas les Droits de l’Homme, bon nombre de chrétiens ont refusé de faire enregistrer leur Eglise et de soumettre leurs activités au contrôle de l’Etat. Les protestants du Conseil chrétien de Chine, que la délégation de la FEPS a rencontrés, ne représentent donc qu’une partie des chrétiens de Chine dont le nombre est estimé par le gouvernement à 70 millions.
« Nous avons des relations privilégiées avec le Conseil chrétien de Chine, explique Michel Baumgartner, parce que la Suisse a été le premier Etat occidental à reconnaître la République populaire de Chine en 1950.
Les délégués de la FEPS ont découvert un Conseil chrétien de Chine en pleine crise : les jeunes générations se sentent bloquées dans leur évolution par leurs dirigeants, souvent très âgés,(quatre-vingt ans et plus), soucieux de laisser leur empreinte. Cette situation est l’une des conséquences des souffrances endurées pendant la révolution culturelle.
Les délégués de la FEPS ont suggéré l’ouverture d’une brèche en présentant le travail social qui est fait par les Eglises en Suisse auprès des handicapés, des séropositifs, des gens de la rue, dans les prisons etc., dans un souci de collaborer à la prise en charge de la société civile.
§Persécutions§
La question des persécutions dont font l’objet des chrétiens qui font partie des Eglises en situation irrégulière avec l’Etat a été évoquée mais pas discutée officiellement. Pourtant elle est d’actualité. Aux toutes dernières nouvelles parvenues de source sûre de Chine, deux membres d’une Eglise protestante souterraine viennent d’être condamnés à 5 et 7 ans de prison pour avoir fait un travail d’évangélisation.
Persécutés pendant la révolution culturelle (1966 à 1976), contraints à l’apostasie, les protestants chinois se sont fondés sur les seules Ecritures dont ils disposaient pour vivre leur foi dans la clandestinité et répondre aux questions existentielles rencontrées. Privés de commentaires et d’explications théologiques sur le contexte dans lequel la bible a été écrite, ils adoptèrent tout naturellement un fondamentalisme pratique.
La Constitution chinoise de 1982 garantissant à chacun la liberté de croyance religieuse, le christianisme a pu se développer dès lors librement. Il entre alors en contact aussi bien avec les Eglises américaines qu’européennes. Des étudiants en théologie furent envoyés aux Etats-Unis et quelques-uns en Europe, notamment en Suisse.
Méfiants à l’égard du gouvernement qui les a persécutés et qui ne respecte toujours pas les Droits de l’Homme, bon nombre de chrétiens ont refusé de faire enregistrer leur Eglise et de soumettre leurs activités au contrôle de l’Etat. Les protestants du Conseil chrétien de Chine, que la délégation de la FEPS a rencontrés, ne représentent donc qu’une partie des chrétiens de Chine dont le nombre est estimé par le gouvernement à 70 millions.
« Nous avons des relations privilégiées avec le Conseil chrétien de Chine, explique Michel Baumgartner, parce que la Suisse a été le premier Etat occidental à reconnaître la République populaire de Chine en 1950.
Les délégués de la FEPS ont découvert un Conseil chrétien de Chine en pleine crise : les jeunes générations se sentent bloquées dans leur évolution par leurs dirigeants, souvent très âgés,(quatre-vingt ans et plus), soucieux de laisser leur empreinte. Cette situation est l’une des conséquences des souffrances endurées pendant la révolution culturelle.
Les délégués de la FEPS ont suggéré l’ouverture d’une brèche en présentant le travail social qui est fait par les Eglises en Suisse auprès des handicapés, des séropositifs, des gens de la rue, dans les prisons etc., dans un souci de collaborer à la prise en charge de la société civile.
§Persécutions§
La question des persécutions dont font l’objet des chrétiens qui font partie des Eglises en situation irrégulière avec l’Etat a été évoquée mais pas discutée officiellement. Pourtant elle est d’actualité. Aux toutes dernières nouvelles parvenues de source sûre de Chine, deux membres d’une Eglise protestante souterraine viennent d’être condamnés à 5 et 7 ans de prison pour avoir fait un travail d’évangélisation.