La théologienne Yolande Boinnard, basée à Aran (VD) est une habituée de la méditation. Depuis dix ans, elle accompagne celles et ceux que motive l’exploration spirituelle. Avec la complicité de la soprano Anne Ramoni, elle a mis au point des stages pour apprendre en douceur, à travers le chant et un travail sur le souffle, à favoriser l’apaisement intérieur, à renouer avec soi, à se relier à Dieu. Prochain stage à Crêt-Bérard du 27 février au 1er mars 2009.

Rencontre

«Méditer n’est pas réfléchir», précise d’emblée Yolande Boinnard, il s’agit en fait d’évacuer le stress de la vie quotidienne qui nous empêche d’écouter notre petite voix intérieure. Dès qu’il s’agit de s’arrêter et de faire silence en nous, la peur du vide nous saisit. Or, il n’y a pas de vide à l’intérieur de nous, juste des pensées incessantes qui nous coupent de notre intériorité, là où se joue la vérité de nos choix. On ne sait plus être comme l’enfant qui joue et est tout entier à son jeu, sans se regarder jouer, sans se demander s’il fait bien de jouer ou s’il est ridicule. Or cet enfant que nous avons été continue de vivre en nous».
Cet enfant intérieur
Avec une belle joie de vivre communicative, Yolande Boinnard invite à la pratique de la méditation pour retrouver cet enfant intérieur qui nous habite et nous relier à ces forces qui nous sont données et qui nous tiennent debout. La théologienne sait toutefois parfaitement que la méditation en effarouche plus d’un. C’est pourquoi elle a mis au point des stages pour apprivoiser la méditation en s’appuyant sur le chant et un travail sur la respiration. Histoire de réveiller des émotions et de renouer avec le divin en soi.

Avec la complicité d’Anne Ramoni, soprano et maître de chant, elle a mis au point un cheminement méditatif fait de moments chantés autour d’une courte pièce de musique (Bach, Fauré etc.), de temps de silence, d’écoute, de partage, et un travail sur le souffle. Le tout est entrecoupé de méditations sur des textes bibliques qui parlent de souffle justement. « Méditer, c’est en fait observer ce qui est là dans l’instant présent. Peu à peu la folle du logis s’apaise».
Pas besoin de savoir chanter ni lire des partitions pour participer à ce stage. Au fil des stages qu’elle a animés, Yolande Boinnard s’est aperçue que les groupes obtiennent toujours une qualité de chant surprenante, alors même que ce n’était pas le but premier des rencontres. « A chaque fois, la musique nous est donnée de surcroît », constate-t-elle, ravie.