L'Eglise réformée vaudoise veut tourner la page
25 juin 2009
L'Eglise réformée vaudoise (EERV) va élire samedi son exécutif, le conseil synodal
Les 95 délégués, qui font partie de l'assemblée législative de l'EERV, vont choisir parmi 14 candidats les quatre laïques et trois ministres, qui composeront son nouvel exécutif. Rarement une élection aura été aussi ouverte avec la perspective qu'Antoine Reymond, figure de proue de l'Eglise vaudoise, doive rendre son tablier.
« Vous ne vivez pas d'une rente de situation », a rappelé Charles-Louis Rochat, l'ex-conseiller d'Etat vaudois libéral mercredi soir devant les conseillers synodaux réunis à Crêt-Bérard et venus entendre les 14 candidats. Si l'EERV sort tant bien que mal d'une décennie marquée par des restructurations, des coupes budgétaires et un changement de statut vis-à-vis de l'Etat, de nouvelles négociations serrées avec l'Etat ne sont pas exclues.
« Et en cas de négociation, un partenaire fort est nécessaire », a poursuivi l'ancien conseiller d'Etat. La mémoire, le sens politique et la compréhension des enjeux sont essentiels à ses yeux. A ce titre, la délégation du conseil synodal qui a traité avec le gouvernement vaudois a été appréciée, en particulier la personne d'Antoine Reymond, dont l'élection est sur le balan. Casse-tête Et c'est bien le casse-tête devant lequel se trouve les conseillers synodaux. Car si les compétences de M. Reymond sont saluées, en particulier ses capacités de négociation avec l'Etat, ses contacts avec l'Eglise catholique et sa forte présence médiatique, un vent de fronde souffle à l'interne contre le ministre sortant. Sa gestion du pouvoir est mise en cause. Il a également été éclaboussé par une affaire de pressions psychologiques à l'encontre de plusieurs collaborateurs.
« Si vous êtes réélu, allez-vous être déchargé de la responsabilité de l'Office des ressources humaines? » lui a demandé le pasteur Jean-Marie Thévoz, sous les applaudissements d'une partie de la salle. La récente démission d'un proche collaborateur a été évoquée. Celle-ci vient s'ajouter aux deux cas évoqués par la commission de gestion. « Moi, je ne m'accroche à rien », a répliqué M. Reymond.
Mais la figure d'Antoine Reymond n'est pas le seul enjeu de cette élection. D'autres groupes se profilent pour occuper le devant de la scène. C'est le cas de la frange évangélique, évaluée entre 5 et 20% au sein de l'EERV, selon les sources, qui soutient le pasteur Pierre Bader. Celui-ci ne réfute pas l'étiquette évangélique, mais revendique haut et fort sa double identité « évangélique et réformée ».
C'est la première fois qu'un évangélique se présente au conseil synodal, selon M. Bader. Celui-ci estime que les fronts se sont durcis entre les deux courants durant la dernière législature, a-t-il expliqué à ProtestiInfo. Un nouveau trio In extremis, un trio est entré dans la danse pour tenter d'entrer au sein de l'exécutif de l'EERV : les pasteurs Jean-François Ramelet et Line Dépraz, accompagnés de Geneviève Lavanchy, laïque. Cette candidature conjointe est une réponse aux critiques formulées à l'encontre du conseil synodal actuel, qui ne saurait ni travailler ensemble, ni avec le synode ou les régions.
Lancé dans la course depuis quelques semaines déjà, le ticket des pasteurs Jean-Michel Sordet et Xavier Paillard, ténors du synode et opposants déclarés à la direction actuelle, semble bien placé. Plusieurs laïques ont aussi répondu à l'appel, dont deux sortants, Max Blaser et Pascale Gilgien.
Beaucoup de candidats ont exprimé le souhait de voir l'EERV tourner la page des restructurations et des conflits de personne. En attendant et en sourdine, la campagne continue de battre son plein. Les courriels circulent en faveur de tel ou tel candidat comme les promesses de postes.
« Et en cas de négociation, un partenaire fort est nécessaire », a poursuivi l'ancien conseiller d'Etat. La mémoire, le sens politique et la compréhension des enjeux sont essentiels à ses yeux. A ce titre, la délégation du conseil synodal qui a traité avec le gouvernement vaudois a été appréciée, en particulier la personne d'Antoine Reymond, dont l'élection est sur le balan. Casse-tête Et c'est bien le casse-tête devant lequel se trouve les conseillers synodaux. Car si les compétences de M. Reymond sont saluées, en particulier ses capacités de négociation avec l'Etat, ses contacts avec l'Eglise catholique et sa forte présence médiatique, un vent de fronde souffle à l'interne contre le ministre sortant. Sa gestion du pouvoir est mise en cause. Il a également été éclaboussé par une affaire de pressions psychologiques à l'encontre de plusieurs collaborateurs.
« Si vous êtes réélu, allez-vous être déchargé de la responsabilité de l'Office des ressources humaines? » lui a demandé le pasteur Jean-Marie Thévoz, sous les applaudissements d'une partie de la salle. La récente démission d'un proche collaborateur a été évoquée. Celle-ci vient s'ajouter aux deux cas évoqués par la commission de gestion. « Moi, je ne m'accroche à rien », a répliqué M. Reymond.
Mais la figure d'Antoine Reymond n'est pas le seul enjeu de cette élection. D'autres groupes se profilent pour occuper le devant de la scène. C'est le cas de la frange évangélique, évaluée entre 5 et 20% au sein de l'EERV, selon les sources, qui soutient le pasteur Pierre Bader. Celui-ci ne réfute pas l'étiquette évangélique, mais revendique haut et fort sa double identité « évangélique et réformée ».
C'est la première fois qu'un évangélique se présente au conseil synodal, selon M. Bader. Celui-ci estime que les fronts se sont durcis entre les deux courants durant la dernière législature, a-t-il expliqué à ProtestiInfo. Un nouveau trio In extremis, un trio est entré dans la danse pour tenter d'entrer au sein de l'exécutif de l'EERV : les pasteurs Jean-François Ramelet et Line Dépraz, accompagnés de Geneviève Lavanchy, laïque. Cette candidature conjointe est une réponse aux critiques formulées à l'encontre du conseil synodal actuel, qui ne saurait ni travailler ensemble, ni avec le synode ou les régions.
Lancé dans la course depuis quelques semaines déjà, le ticket des pasteurs Jean-Michel Sordet et Xavier Paillard, ténors du synode et opposants déclarés à la direction actuelle, semble bien placé. Plusieurs laïques ont aussi répondu à l'appel, dont deux sortants, Max Blaser et Pascale Gilgien.
Beaucoup de candidats ont exprimé le souhait de voir l'EERV tourner la page des restructurations et des conflits de personne. En attendant et en sourdine, la campagne continue de battre son plein. Les courriels circulent en faveur de tel ou tel candidat comme les promesses de postes.