En dix ans, le nombre des enfants qui ne peuvent pas partir en vacances en raison de la pauvreté de leur famille a augmenté de 50%, explique le président de la Fédération Heinz Hilgers. Or les vacances en famille contribuent à créer une identité commune: «Beaucoup de gens vivent du souvenir de cet événement tout au long de l’année. Si les vacances tombent, la cohésion familiale en souffre, surtout dans les familles économiquement fragiles.»

Il y a aussi une question de régénération, ajoute Heinz Hilgers: «Les élèves privés de vacances n’ont pas suffisamment de possibilités de détente.» Certes, les associations de jeunesse et les organisations de bienfaisance offrent aux enfants de familles pauvres des réductions sur le prix des loisirs organisés. Mais ce n’est qu’une goutte d’eau dans la mer immense.

Le président de la Fédération suggère en outre d’examiner les lieux de vacances en Allemagne sous l’angle de l’accueil qu’ils réservent aux enfants. Selon lui, l’Allemagne est «déshabituée des enfants». Les familles en vacances sont forcées de constater que les enfants sont «souvent considérés comme des facteurs perturbateurs». Dans des pays comme l’Italie ou l’Espagne, on se montre plus souple: «Ces pays offrent aux enfants beaucoup plus d’occasions de participation.» (FNA-69)