La police a demandé à la cour pénale l’autorisation d’arrêter Luang Pu Buddha Issara pour avoir assiégé les bureaux du gouvernement dans le quartier de Lak Si, à Bangkok. Son acte a provoqué l’obstruction des votes lors des élections générales, rapporte le bureau national d’informations de Thaïlande.

Agé de 58 ans, Luang Pu Buddha Issara est un moine du temple Wat Or Noi, dans la province de Nakhon Pathom. Il est chef de file de la Commission de réforme démocratique du peuple, qui cherche à renverser le gouvernement.

La police a déclaré au tribunal que le moine avait perturbé les votations des 25 et 26 janvier ainsi que du 31 janvier au 2 février. Les élections anticipées ont été décidées par le gouvernement du Premier ministre Yingluck Shinawatra pour désamorcer les conflits. Les résultats n’ont pas encore été dévoilés.

Le conflit oppose les classes moyennes et supérieures thaïlandaises aux partisans du parti de Pheu Tai, qui propose une politique populiste pour soutenir la majorité pauvre et rurale de la population.

Après avoir toléré les manifestations pendant des mois, le gouvernement intérimaire de Yingluck a décidé de prendre des mesures sévères envers ses détracteurs. Le Bureau d’investigation du Département de la justice a convoqué Luang Pu Buddha Issara séparément, pour cause d’insurrection.

Le Bureau national du bouddhisme, sous la responsabilité du premier ministre, a déposé une plainte à la police contre le moine bouddhiste le 21 janvier dernier. Il lui reproche d’avoir violé la loi des moines bouddhistes, en dirigeant des manifestations.

«Il est clairement indiqué dans la loi que si un moine est accusé d’infraction, et que le tribunal refuse sa liberté sous caution, il doit être défroqué», explique Nopparat Benjawatananun, le directeur général du Bureau national.

L’ordre provincial auquel appartient Buddha Issara a conclu qu’il avait violé la discipline bouddhisme. En Thaïlande, environ 95% de la population est bouddhiste. (lv)