«Dieu aime aussi les pécheurs fiscaux», rappelle un responsable d’Église

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«Dieu aime aussi les pécheurs fiscaux», rappelle un responsable d’Église

25 mars 2014
Düsseldorf (epd - ProtestInter) Après la condamnation du président du Bayern Munich Uli Hoeness pour fraude fiscale, le président de l’Église évangélique de Rhénanie Manfred Rekowski a mis en garde contre les réactions sarcastiques et les manifestations de joie maligne.

Photo: Manfred Rekowski, président de l’Église évangélique de Rhénanie. ©Landeskirchenamt / Uwe Schinkel

Sanctionner les actes délictueux commis par une personne ne doit pas conduire à condamner la personne elle-même, écrit Manfred Rekowski sur son blog, dans un article intitulé «Dieu aime aussi les pécheurs fiscaux».

L’indignation dans l’opinion publique est tout à fait compréhensible: «Il ne fait pas de doute que les personnes qui ont enfreint la loi doivent être punies», note le responsable de l’Église de Rhénanie. «Cela vaut pour les fonctionnaires du football qui fraudent le fisc comme pour les directeurs d’œuvres diaconales corrompus.»

Manfred Rekowski souligne toutefois qu’il importe d’établir une distinction entre les auteurs et leurs actes. Dieu sanctionne les actes, mais ne condamne pas les auteurs: «Une personne qui commet des fautes ne devient pas pour autant un monstre aux yeux de Dieu.»

Le président de l’Église de Rhénanie a invité les fidèles à ne pas se contenter de s’indigner du comportement d’Uli Hoeness, mais à se montrer aussi autocritiques. Chaque personne doit se demander où elle court le risque d’aller trop loin.