Une nonne devient la mascotte de la version italienne de «The Voice»

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Une nonne devient la mascotte de la version italienne de «The Voice»

Josephine McKenna
24 avril 2014
Une jeune religieuse captive les téléspectateurs italiens et les internautes du monde entier grâce à ses prouesses dans un concours de chant à la télévision. Elle a provoqué un véritable buzz sur internet, la vidéo de sa sélection a été vue plus de 45 millions de fois et elle a boosté les audiences de l’émission.

, Rome, RNS/protestinter

Sœur Cristina Scuccia, une ursuline sicilienne de 25 ans, a créé la surprise lors des sélections de «The Voice of Italy», le mois dernier lorsqu’elle a chanté le hit d’Alicia Keys «No One», dans son habit traditionnel noir avec une croix autour du cou.

Mercredi 16 avril, 3 millions de téléspectateurs regardaient la version italienne du concours de chant télévisé «The Voice». Dans l’étape des battles, la religieuse était confrontée en duel à une autre concurrente: Luna Palumbo. Elles ont interprété «Girls just wanna have fun» de Cyndi Lauper, un titre dont la traduction serait: les filles veulent seulement s’amuser. A la fin de ce duo endiablé, Luna Palumbo a été éjectée du concours.

«Je suis ravie! Je suis vraiment aux anges», s’est exclamée la nonne à la télévision. «La chose principale est d’avoir du plaisir.»

Succès sur Youtube

Sa précédente prestation avait été vue plus de 300'000 fois en moins de 24 heures sur Youtube. Lors de sa première apparition à la télévision, les quatre juges l’ont d’abord entendue en lui tournant le dos. Ils ont été très surpris de découvrir sa véritable identité en se retournant. Dans les coulisses trois nonnes venues du même couvent que Cristina la soutenaient.

Cette première scène, digne de «Sister act», a été publiée sur Youtube est a immédiatement fait le buzz. Sœur Cristina a aussi provoqué un regain d’intérêt pour l’émission provoquant une augmentation de l’audience pour atteindre 3,5 millions de téléspectateurs. Alicia Keys, elle-même, a félicité la religieuse et les Italiens l’ont comparée à Susan Boyle, la chanteuse écossaise sortie de nulle part et révélée, en 2009, par l’émission anglaise Britain’s Got Talent.

Un devoir d'évangéliser

«C’est merveilleux qu’elle ait eu le courage de sortir de son couvent pour amener aux jeunes ce merveilleux message d’amour», a déclaré sa mère, Lina, lors d’une interview télévisée. «Elle a toujours beaucoup aimé chanter.» Sœur Cristina, qui vit dans un couvent de Milan, pense qu’elle a un devoir d’«évangéliser» les téléspectateurs.

Contrairement à la plupart des chanteurs en herbe, elle n’est pas à la recherche de contrats de plusieurs millions avec des maisons de disques ou pour obtenir une ligne de vêtements à son nom. Malgré cela, elle a tout de même fait plusieurs couvertures de magazine peoples italiens après ses débuts à la télévision.

La production de l’émission restreint les contacts des médias avec la sœur et le couvent, contacté par un reporter, s’est refusé à tout commentaire. Mais sœur Cristina a déjà promis dans une interview accordée au quotidien catholique Avvenire que sa célébrité internationale ne changera pas son engagement et sa vocation. «Dans ma vie quotidienne, quelque chose a changé, reconnaît-elle. Désormais les gens m’arrêtent dans la rue et me remercient pour la joie que je leur ai apporté avec ma performance. Mais la substance de ma vie n’a pas beaucoup changé. Dans ma communauté religieuse, tout le monde me soutient et m’accompagne dans cette aventure.»

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