, RNS / Protestinter

• Il y a actuellement 10'000 saints dans la liste officielle de l’Eglise. Par le processus de canonisation, l'Eglise catholique déclare formellement qu’une âme est dans les cieux et est digne d’être vénérée par les fidèles et de leur servir de modèle.

• Sur les 266 papes, 83 (en comptant Jean XXIII et Jean-Paul II) ont été déclarés saints; presque tous ont été canonisés sur le premier millénaire du christianisme.
• Parmi les dix derniers papes, seuls Léon XIII (1878-1903), Benoît XV (1914-1922), et Pie XI (1922-1939) ne sont ni reconnus comme saints ni en voie de l’être. Le pape émérite Benoît XVI (2005-2013) ne peut pas entrer en ligne de compte puisqu’il est encore en vie.
• Le seul pape des cinq premiers siècles de l’Eglise est Libère (352­-366), qui avait d’abord condamné Athanase, le théologien derrière le credo de Nicée qui expose les bases de la foi chrétienne.
• Dans l’Eglise primitive, les saints étaient parfois proclamés par acclamation populaire, ce que la foule en deuil a essayé de faire durant les funérailles de Jean-Paul II en 2005.
• Il y a une période d’attente de cinq ans avant qu’une procédure en canonisation puisse commencer. Mais un pape peut déroger à cette règle. C’est ce qu’a fait Benoît XVI pour Jean-Paul II.
• En 1234, le pape Grégoire IX attribua à la papauté la décision finale quand il s’agit de déterminer qu’une personne vénérée localement peut officiellement être reconnue comme un saint par l’Eglise.
• En 1642, le pape Urbain VIII a promulgué des décrets qui ont centralisé à Rome le contrôle sur le processus de canonisation. Il répondait ainsi aux critiques des réformateurs protestants qui dénonçaient des abus dans le processus de sanctification et dans le commerce de reliques.
• Depuis que Rome et les papes ont pris le contrôle sur le processus de canonisation, le nombre de membres du clergé déclarés saints a décliné. Les papes canonisent plus facilement des femmes qui avaient des réputations de guérisseuses ou de faiseuses de miracles.
• Il y a trois étapes de bases pour accéder à la sainteté formellement. Premièrement, une enquête formelle est ouverte et si les «vertus héroïques» d’une personne sont confirmées, le candidat reçoit le titre de «vénérable». La béatification, généralement par le pape, est la deuxième étape, et le candidat devient alors un «bienheureux». La canonisation est la troisième étape lors de laquelle une personne est formellement déclarée sainte.
• Le processus de sanctification est resté largement inchangé jusqu’à ce que Jean-Paul II approuve des révisions, en 1983. Le plus grand changement a été la disparition de l’«avocat du diable» qui était chargé de rechercher des failles dans la sainteté d’un candidat.
• Deux miracles sont généralement nécessaires pour la canonisation. Mais le pape peut déroger, c’est ce que fait François en canonisant Jean XXIII qui n’est crédité que d’un miracle.
• Presque tous les miracles sont des guérisons inexpliquées par les soins médicaux. Ils sont vérifiés par un panel de médecins et d’experts scientifiques, pas tous catholiques, qui doivent affirmer qu’il n’y avait pas de cause naturelle possible pour la guérison. La guérison est généralement instantanée.
• Les martyrs qui ont été tués pour leur foi peuvent être déclarés saints sans aucune preuve de miracle.
• Jean-Paul 22 est canonisé neuf ans après sa mort. C’est un record de rapidité d’accès à la sainteté pour un pape.
• D’autres ont été déclarés saints plus rapidement encore. Saint Antoine de Padoue a été canonisé en 1232, moins d’une année après sa mort. Et Saint François d’Assise a été canonisé vingt mois après sa mort. Jeanne d’Arc est morte sur le bûcher en 1431, mais elle n’a pas été canonisée avant 1920. D’autres saints populaires, dont Saint Patrick, ont été canonisés avant qu’il n’existe un processus officiel.
• Le pape François cherche à maîtriser les coûts de ce processus. Une canonisation peut coûter jusqu’à un million de dollars pour l’ensemble de la démarche.

Sources: «Understanding the Canonization Process» de Christopher Bellitto, «John XXIII: The Medicine of Mercy» de Massimo Faggioli et le site web de l’EWTN.

(job)