Photo: CC (by-sa) Jobas

Leinfelden-Echterdingen (epd - ProtestInter) Au fil des années, le protestantisme a adopté des éléments tels que les cierges, les veillées liturgiques et l’échange des alliances lors du mariage, a observé Richard Mössinger. Le théologien a présenté, à Leinfelden-Echterdingen, son dernier rapport annuel en tant que président de l’association wurtembergeoise «Evangile et Eglise» – pour des raisons d’âge, il n’est pas candidat à une réélection –.

L’évolution dans des directions opposées des formes catholique et protestante du service divin a son origine dans la critique des images propre à la Réforme. «On a exclu les représentations en images, en Suisse surtout, car elles détournaient de l’essentiel. Le plus grand philosophe des Lumières, Emmanuel Kant (1724-1804), rejetait les cierges, les croix et les actes rituels pour insister sur une «morale responsable» dans la vie du chrétien».

«Beaucoup de catholiques, sont devenus aujourd’hui davantage protestants dans la conception qu’ils ont d’eux-mêmes, et se montrent désireux d’assumer personnellement la responsabilité de leur foi», estime Richard Mössinger. Toutefois, le théologien critique la tendance à remplacer la piété chrétienne par une spiritualité générale. «Du point de vue protestant, toute symbolique doit être orientée sur le Christ. Et ce n’est qu’ainsi qu’elle est en accord avec notre foi».

L’association «Evangile et Eglise», fondée il y a 80 ans, se conçoit dans la tradition de l’Eglise confessante. Lors des élections au synode de l’Eglise évangélique luthérienne du Wurtemberg l’année dernière, elle a obtenu 15 sièges sur 90. (FNA)