Un seul burnout, mais une Église épuisée
L’institution a été primée par son assureur, le Groupe mutuel, pour son action de prévention de l’épuisement professionnel. L’entreprise constate que l’EERV comporte moins de malades que d’autres organismes socioculturels. Une série de garde-fous préviennent le burnout : le budget des supervisions individuelles et collectives a doublé depuis 2017 et celles-ci devraient à terme être systématisées pour les ministres. Les coordinateurs régionaux, sensibilisés au sujet, écoutent régulièrement les ministres, les difficultés sont transmises aux ressources humaines de l’EERV. Des discussions avec le médecin du travail sont menées pour repenser la situation de 20 salariés en particulier. Et 25 coachings professionnels sont en cours, pour permettre de structurer des parcours, « permettre au salarié de mûrir et se former de manière continue, afin d’éviter l’épuisement », expliquent les ressources humaines. A l’automne, des coachings d’équipe seront aussi mis en place, essentiels dans une structure où la collaboration est à différents niveaux est devenue indispensable.
Enfin, pour dépasser le fonctionnement traditionnel de l’Eglise, peu adapté aux modes de vie actuels, des projets régionaux ont été encouragés depuis l’automne 2018. Ils doivent permettre de repenser l’activité localement, selon les forces disponibles. Une vaste série de mesures, mais peut-être insuffisantes face à la ‹ fatigue globale › de certains salariés face aux conflits qui marquent leur institution et l’empêchent d’évoluer.