Largement renouvelée, l’EPG inaugure un nouveau chapitre
Après de longs mois d’incertitudes, l’Église protestante de Genève (EPG) peut à nouveau se projeter dans l’avenir. Jeudi 18 mars, réunie en Consistoire par vidéo-conférence, l’EPG a entériné son nouveau départ, et ce à plusieurs niveaux. La soirée a ainsi commencé par l’installation de ses nouveaux membres, délégués titulaires et suppléants, mais surtout par celle des nouveaux membres de son exécutif renouvelé dans sa grande majorité. Élus lors de la séance du Consistoire du 11 décembre, Eva Di Fortunato, Chantal Eberlé-Perret, Didier Ostermann, Joël Rochat, Myriam Sintado et Katarina Vollmer font désormais officiellement partie de l’Exécutif de l’EPG.
L’EPG a également accueilli et présenté à ses délégués sa nouvelle direction, selon le modèle de gouvernance adopté l’an dernier. Fin février, étaient en effet nommés à la tête de l’administration de l’EPG, après l’étude de 162 candidatures, les responsables suivants: Stefan Keller au poste de secrétaire général, Eléonore Gonnet en tant que secrétaire générale adjointe de gestion et le pasteur Emmanuel Rolland au poste de secrétaire général adjoint de mission. Tous ont pu prendre ces nouvelles fonctions au 1er mars. Flore Deferne Kobel, membre du comité de pilotage du projet de nouvelle gouvernance (Copil) n’a d’ailleurs pas caché sa satisfaction avec le «marathon exécuté» depuis les démissions surprise et en chaîne, en juin 2019, de la majorité des membres de l’Exécutif.
Un budget délesté de son plan de redressement
Du côté des finances, l’ambiance était aussi au soulagement, 2021 marquant la fin du plan de redressement financier entamé en 2010. «Après des années d’efforts constants depuis une décennie, les comptes de l’EPG sont aujourd’hui proches de l’équilibre», se réjouit David Brechet, vice-président et trésorier de l’EPG. Et d’ajouter: «C’est un réel tournant, les comptes 2021 étant les premiers s’inscrivant entièrement hors de ce plan de redressement.»
«Si on clôt un chapitre, on en ouvre un nouveau», enchaîne Stefan Keller. «Il faudra dès lors qu’on lui trouve un nom, en lien avec l’histoire que nous allons construire ensemble.»
L’institution ne saurait cependant relâcher totalement ses efforts. «Notre budget reste peu fourni, nos moyens sont calculés au plus juste et nous devons encore faire des arbitrages et des sacrifices», poursuit le nouveau secrétaire général. «Mais ce budget est aussi l’illustration d’une ambition: nous devons continuer de mobiliser nos donateurs.»
Des donateurs à motiver
En 2020, l’EPG a perdu 305 de ses donateurs (-5%), indique alors la nouvelle responsable de la gestion Eléonore Gonnet. «Du côté des montants, la baisse des dons direct en 2020 se monte à environ 10% par rapport à 2019», précise-t-elle. «Malgré le contexte de crise sanitaire, on observe cependant des signes encourageants.» «La tendance est à la baisse depuis plusieurs années, mais nous n’avons pas à être fatalistes», appuie Stefan Keller. Il en veut pour preuve les effets qu’a déjà eu la campagne de relance initiée en janvier auprès des donateurs qui n’avaient plus donné en 2018 et 2019: «5% d’entre eux ont déjà repris suite à celle-ci.»
Enfin, en cette unique soirée de Consistoire, l’EPG a poursuivi son processus de régionalisation, repourvu sa commission de gestion, et aussi voté pour que la structure du Lab soit représenté par sa propre délégation au Consistoire. «Nous ne pouvons plus voir Le Lab uniquement comme un ministère pionnier», formule Blaise Menu, modérateur de la Compagnie des pasteurs et des diacres. «Il est juste de prendre acte de tout le travail qui a été fait, qui est de qualité et s’inscrit dans la durée.» L’histoire de l’EPG continue de s’écrire, le regard résolument tourné vers l'avenir.