Le canton de Berne, en collaboration avec les communes, les instances scolaires, les organisations religieuses revient sur une page sombre de l’histoire suisse. Avec sa manifestation Symboles commémoratifs, qui a eu lieu en mai et juin dernier, il reconnait sa responsabilité dans les mesures de coercition à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux, vécus comme une véritable souffrance par de nombreux enfants. Une histoire dans laquelle les Eglises ont parfois été impliquées et qu’elles doivent également assumer. Ceci en faisant mémoire de cette injustice, en la reconnaissant comme une vérité douloureuse en portant un regard honnête et rigoureux sur les événements.

L’exposition en lien avec cette thématique est actuellement à voir au Centre interrégional de perfectionnement (CIP) à Tramelan. Elle retrace le parcours d’enfants issus de familles pauvres placés, souvent pour servir de main d’œuvre gratuite dans des familles agricoles. Au total, on peut estimer que des dizaines de milliers personnes ont été touchées par ces mesures au 19^e et 20^e siècle. Un chapitre particulièrement noir de l’histoire suisse récente.