L’Entraide protestante suisse réduit sa voilure
«L’année 2018 a été en deça des attentes. Les dons et les mandats ont diminué au niveau des particuliers, des collectivités publiques et des milieux d’Église. Les legs sont également en baisse», déplore Olivier Graz responsable de la communication de l’Entraide protestante suisse (EPER), pour la Suisse romande. Face à une différence de 8,8 millions entre les dépenses et les recettes pour 2018, l’EPER prend des mesures pour stabiliser ses finances. Six personnes ont été licenciées et plusieurs projets seront supprimés ou réduits.
L’EPER mettra donc fin, ces prochains mois, à ses activités en Moldavie et au Zimbabwe. «Nous avons de solides partenaires en Moldavie qui peuvent poursuivre les projets. Et notre objectif a toujours été de mener les gens à l’autonomie», précise Olivier Graz. Parallèlement, l’organisation va réduire ses activités en Colombie ainsi qu’en Israël et Palestine pour se concentrer sur la résolution des conflits. En Suisse, l’ensemble des projets va être maintenu, mais certaines prestations seront réduites du côté alémanique. En 2018, l’EPER a mené quelque 300 projets en Suisse et dans 32 autres pays, pour un montant total de 64,3 millions.
Difficile d’anticiper
«Chaque année, il y a des variations de recettes. C’est particulièrement difficile d’anticiper, car 40% de nos dons arrivent les trois derniers mois de l’année. En 2018, nous avions déjà pris des mesures en cours d’année, mais cela n’a pas suffi.» L’EPER s’est donné jusqu’à fin 2020 pour stabiliser ses finances et recentrer ses activités. Les années 2016 et 2017 présentaient également des pertes, mais les recettes étaient bien supérieures. Le manque avait été comblé par des fonds de réserve. «Nous souhaitons éviter de puiser davantage dans ces fonds, à l'avenir», souligne Olivier Graz.