Je vis ma foi par les autres
« Ma maman était catholique, mais comme nous vivions à la Brévine (NE), loin de tout, je n’ai pas été baptisée. C’est à l’âge de 8 ans, alors que je participais à l’école du dimanche, que j’ai demandé à l’être, mais j’ai demandé à ce que ce soit chez les protestants. Ensuite, j’ai très vite commencé à donner l’école du dimanche, dès l’âge de 14 ans. J’avais alors beaucoup apprécié la confiance que me faisait la paroisse. J’ai donné durant 29 ans l’école du dimanche à Reconvillier. Les enfants m’ont beaucoup aidé à avancer dans ma vie de foi, par leurs questions et par leurs remarques en lien avec les thèmes abordés. Depuis 2000, j’ai accepté de servir ma paroisse en m’engageant au conseil de paroisse. Je fais tout cela parce que je suis protestante et je proteste. Je suis favorable à ce que l’on se réforme toujours, mais on ne peut pas seulement gueuler ! Il faut se mettre en route également ! Je me rends compte que je vis ma foi ‹ pour › les autres, ‹ avec › les autres, mais aussi ‹ par › les autres. Dans mon engagement, je me sens accompagnée, ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas aussi mes périodes de doute. Ces temps où l’on se demande où trouver l’élan et l’envie d’être là pour les autres et de recevoir en retour. Dans les temps de doute, prier le Notre Père, c’est un peu comme être accroché par un mousqueton qui me retient à la paroi rocheuse. »
Le témoignage de foi n’est pas un exercice auquel les réformés sont habitués, contrairement à d’autres confessions chrétiennes qui valorisent davantage cet exercice. Pourtant, le partage de ses convictions joue un rôle essentiel dans la transmission de la foi. Vous vous sentez appelés à relever ce défi? Contactez la rédaction!