Le bonheur se cache chez ses pairs
Régulièrement, des études démontrent des liens divers entre bonheur et activités religieuses, opinions, etc.
Fin 2021, trois chercheurs et chercheuse spécialisé·e·s dans les relations familiales ont évalué plusieurs de ces théories dans une chronique publiée par le New York Times. Leur conclusion: le bonheur individuel ne se trouve pas en le recherchant en tant que tel, mais en s’engageant pour des organisations sociales qui amènent à s’intéresser d’abord au bien-être des autres.
Avant d’arriver à cette conclusion, leur étude met en doute une opinion largement partagée qui voudrait que les personnes libérales soient moins heureuses, car insatisfaites du monde dans lequel elles vivent et qu’elles souhaitent changer. Les spécialistes en matière d’évolution familiale, Brad Wilcox, Hal Boyd et Wendy Wang pointent un biais: les libéraux sont également moins souvent mariés et moins actifs religieusement. Deux situations qui permettent de vivre davantage de relations interpersonnelles. C’est le même biais dont souffriraient les nombreuses études qui tendent à tisser un lien entre bonheur et pratiques religieuses, des études qui sont souvent partagées par de nombreuses communautés religieuses : l’église n’est pas seulement l’espace d’une rencontre avec Dieu, c’est surtout un lieu où l’on vit de nombreuses relations communautaires, et c’est ces dernières qui seraient source de bonheur.
En 2019, par exemple, le Pew Research Center montrait que 36% des Américains actifs religieusement se déclaraient très heureux contre seulement 25% des personnes non religieuses. Des différences notables seraient également constatées au Japon, en Australie et en Allemagne.
Selon la même étude, les personnes actives religieusement fumeraient et boiraient moins que la population générale, participeraient davantage à la vie associative et voteraient davantage