Les exclus du Premier Amendement
Près d’un Américain sur cinq estime que les citoyens musulmans n’ont pas le droit de bénéficier des droits liés du Premier Amendement de la Constitution américaine de la même manière que les autres citoyens.
Dans le même ordre d’idée, plus d’un citoyen sur sept pense que les athées ne sont pas non plus protégés par ces droits. Ces résultats émanent d’une étude effectuée par le Centre de politique publique d’Annenberg, de l’Université de Pennsylvanie. 15% des personnes interrogées ont cité la liberté de religion quand on leur a demandé de nommer les droits garantis par le Premier Amendement.
Le Premier Amendement de la Constitution des États-Unis d'Amérique stipule pourtant clairement d’autres éléments comme la liberté de parole, de presse, et le droit de s’assembler et d’adresser au gouvernement des pétitions.
«Ce résultat souligne le besoin de promouvoir un meilleur niveau d’éducation civique dans les écoles et de soutenir les contenus des médias qui expliquent et analysent l’existence des protections constitutionnelles », affirme Kathleen Hall Jamieson, directrice du Centre de politique publique d’Annenberg.
L’étude est menée annuellement par le centre, avant la Journée de la Constitution, le 17 septembre, l’anniversaire de sa signature en 1787. L’échantillon comprenait 1'013 adultes américains, avec une marge d’erreur de plus ou moins 3.7 points de pourcentage.
Autre élément relevé l’étude, plus de la moitié des Américains interrogés (53%) croient que les personnes sans papiers n’ont aucun droit constitutionnel, alors que c’est le contraire. La Cour Suprême a statué, il y a plus de 130 ans, dans le cas Yick Wo vs. Hopkins, que la clause de protection égale du 14e Amendement s’étend aux personnes qui ne possèdent pas la citoyenneté américaine. En outre, plus d’un tiers des personnes interrogées (37%) était incapable de citer spontanément une seule des protections du Premier Amendement et un quart seulement des Américains (26%) se rappelait des trois branches du gouvernement (pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire).