« There’s a crack in everything. That’s how the light gets in »  
« Il y a une fissure en tout. C’est ainsi qu’entre la lumière »
Leonard Cohen (Anthem)

Nombreuses sont les habitudes et les évidences qui ont été fortement ébranlées par les longs mois de la pandémie. Un retour rapide au « business as usual » n’est pas réellement envisageable, mais un maintien du statu quo n’est pas non plus souhaitable. Cette situation de crise forcée ne nous a-t-elle pas fait réfléchir à ce qui est vraiment important ? A ce qui donne un sens à notre vie ? Où souhaiterions-nous, personnellement ou en tant que société, changer les choses ou fixer d'autres priorités ? Ne vaut-il donc pas la peine de s'arrêter un instant pour réfléchir à tout cela de manière plus approfondie ?

« Il y a une fissure en tout. C'est ainsi qu’entre la lumière. ». Les paroles de la chanson de Leonard Cohen décrivent ce sentiment : les crises sont toujours aussi des moments ouverts où le cours habituel des choses est interrompu, où tout apparaît sous un autre jour et est considéré différemment. S'ouvre alors un espace où nous avons l’opportunité d'élargir notre horizon de pensée, de changer quelque chose de fondamental, d'imaginer d'autres possibilités d’existence, d’inventer des attitudes inédites, de continuer à avancer autrement.

Le Dimanche de l'Eglise nous offre l’occasion de faire une pause, de réfléchir, d’envisager de nouvelles perspectives et des idées porteuses d’espérance. Cette journée nous invite à faire consciemment un pas en arrière et à accueillir l'Esprit de Dieu dans une attitude intérieure d'ouverture. Et à nous laisser encourager, inspirer et porter par lui. Ainsi, la « fissure » dont parle le poète restera ouverte, afin que la lumière nouvelle entre, que l'Esprit de Dieu agisse, et que quelque chose d'inattendu prenne forme.