Dans les Eglises réformées Berne-Jura-Soleure, le dernier dimanche du mois d’août, est le Dimanche de la Bible. C’est l’occasion de nous interroger sur la place de la Bible dans nos églises et dans nos vies. C’est aussi une opportunité pour mettre en lumière le travail que fait la Société biblique suisse (SBS), qui s’engage dans la diffusion et la traduction de la Bible dans de nombreuses langues. Contre toute attente, la Bible reste le livre le plus lu au monde. Elle est traduite intégralement dans 733 langues pour 5,9 milliards de personnes qui y ont ainsi accès dans leur langue maternelle. Or, la question se pose pour nous : que représente (ou pas) la Bible, dans notre vie personnelle, professionnelle ou familiale. A-t-elle encore une place ?

Pour moi, la Bible, c’est l’histoire de Dieu avec les humains, l’histoire de celles et ceux qui avant moi ont tissé leur histoire avec Dieu. C’est mon histoire chaque fois que je suis touchée, bouleversée par un texte. C’est l’histoire de nos enfants, comme un chemin sous leurs pas. C’est un héritage, un trésor à partager. La Bible, c’est aussi la Parole de Dieu. Mais sans aller trop vite ! Car je crois qu’il y a un chemin à faire entre la Bible et la Parole de Dieu. Le texte devient « Parole de Dieu » quand je m’ouvre à son message, quand je me laisse toucher, rejoindre, interpeler dans ma foi. Le texte biblique prend tout son sens quand je travaille pour le comprendre, quand je cherche à l’interpréter pour permettre aux autres d’y trouver du sens, quand nous l’interrogeons ensemble, quand nous laissons résonner son histoire dans notre histoire.

La Bible, ce sont des textes souvent complexes, mais jamais des paroles en l’air. Ce sont des paroles inépuisables qui ne se laissent enfermer dans aucune doctrine. C’est une parole qui agit, qui bouscule, qui engage, qui se renouvelle encore et encore. Oui, la Bible, c’est toute une histoire entre Dieu et nous !