La Madeleine, ouverte sur la ville
Comment construire une Eglise ouverte? C’est la mission que s’est donnée l’équipe de l’Espace Madeleine à Genève, qui réunit personnes réformées, catholiques, luthériennes, et représentantes de l’AGORA (aumônerie auprès des requérants d’asile) ou d’Eglises+Tourisme.
Depuis deux ans, le temple propose ainsi un café, espace d’accueil public tout au long de la journée, ouvert aux touristes ou aux gens de passage. «Certains souhaitent échanger, partager un moment de vie, d’autres juste faire un tour», décrit Silvia Fiorini, coordinatrice de la vingtaine de bénévoles chargés du projet. Tous sont dotés d’une solide expérience de vie, à l’aise pour accueillir un public divers, des touristes internationaux aux Genevois curieux ou ayant un lien affectif avec la Madeleine. L’équipe a aussi été formée à l’écoute active, «utile pour apprendre à poser des limites, quand des gens confient des choses lourdes ou se trompent dans le ton», précise Silvia Fiorini.
A l’Espace Madeleine, «on croit que la spiritualité peut se vivre sous plein de formes. Par le silence qu’on trouve toujours dans un recoin, à travers la musique, l’art, mais aussi durant un repas partagé», poursuit la coordinatrice. Voilà pourquoi l’offre est aussi diversifiée.
Genève en peinture
Cet automne, le public peut découvrir l’exposition de peintures de Cristobal Del Puey (18 août - 15 septembre), dont le fil rouge est la ville de Genève, partager un culte et un repas avec les communautés chrétiennes issues de la migration (7 septembre), découvrir une œuvre musicale chilienne (La Passion selon Saint-Jean, d’Angel Parra, jouée lors d’une célébration des 50 ans du putsch ayant renversé le président socialiste du Chili, le 24 septembre), ou profiter d’un concert de violes et d’orgue (10 octobre).
Par ailleurs, port d’attache de la paroisse suisse allemande, la Madeleine accueillera une série de rencontres sur l’alimentation, la durabilité, la simplicité, en lien avec l’Agroscope de Changins. Et pour boucler la boucle de la circularité, des caisses de jardinage devraient faire leur apparition début 2024, pour lancer, devant le temple, une culture maraîchère partagée.