Un spectacle qui fait rire et réfléchir
Qui suis-je? Cette question, tout le monde se la pose de nombreuses fois dans sa vie. Titillé par cette interrogation depuis longtemps, Pierre-Philippe Devaux (PPD), directeur artistique de la Compagnie de La Marelle, a décidé d’en faire une pièce de théâtre. L’objectif: «faire un spectacle humoristique sur un sujet profond».
Après les violences conjugales, vous abordez le thème de l’identité. Encore une thématique sociétale?
Pierre-Philippe Devaux: Généralement, la Compagnie de La Marelle aborde des sujets sociétaux et bibliques. Cette année, nous touchons le thème de l’identité qui est effectivement un sujet de société, mais il n’est pas traité de manière frontale. La pièce penche plutôt vers un pan réflectif du «ce que je suis», avec une base philosophique et spirituelle.
Quelle place la spiritualité a-t-elle dans cette création?
PPD: Je crois qu’elle est présente en toile de fond, mais que le lien existe déjà dans le titre: «Je suis qui je suis». Cette phrase qui évoque la découverte du buisson ardent par Moïse. Je trouve cette réponse magnifique. Pour moi, elle est identique à celle d’un enfant à qui on demanderait «qui es-tu ?» et qui répondrait «je suis comme ça et pas autrement». Et puis, il y a deuxième phrase qui me touche et qui a guidé mon écriture. C’est quand Jésus demande à ses disciples: «Et vous, qui dites-vous que je suis ?». Car bien souvent, on a besoin des autres pour se définir soi-même.
«Je suis qui je suis… et inversement» est un spectacle humoristique, pourquoi?
PPD: L’humour permet de s’amuser de qui on est. Rire de nous, ça permet de prendre de la distance. L’humour est également un moyen incroyable de désamorcer des sujets compliqués ou sensibles. En désamorçant, on peut aller plus loin dans la réflexion. Pendant la pièce, les spectateurs vont rire et s’amuser. Et puis en rentrant chez eux, ils auront le temps de méditer tout ce qui a été dit.
Ce spectacle cherche-t-il à faire passer un message?
Le spectacle se veut une fenêtre d’ouverture sur l’identité et certains termes que l’on entend souvent dans les médias. Après avoir vu la pièce, j’espère que les gens seront plus apaisés avec cette question du «qui suis-je?».
«Je suis qui je suis… et inversement» en bref
Quand Alphonsine perd son identité c’est tout un château de cartes qui s’ébranle. Alors comment faire une bonne pioche quand on ne connaît pas les règles du jeu? La jeune héroïne va donc partir en quête de son identité. Dans ce dédale de questions et de recherche de soi, Alphonsine finira-t-elle par se trouver ou par se perdre totalement? Pour le savoir, rendez-vous au temple de Nyon, le dimanche 8 octobre, à 17h. Tout public (dès 10 ans). Entrée libre, chapeau à la sortie. Prix conseillé: 30 fr. Toutes les dates de la tournée sont à retrouver sur www.compagnielamarelle.ch.