Certaines Eglises américaines se préparent à de nouvelles fusillades
«Savaient-ils combien de fois le meurtrier allait tirer dans l’église baptiste de Sutherland Springs au Texas? Savaient-ils combien de petits garçons et de fillettes il allait tuer? Savaient-ils qu’une deuxième attaque dans une église se déroulait au même moment, à Fresno en Californie?» La voix de Barry Young devient plus forte alors qu’il anime, une formation de «sensibilisation aux intrusions et la façon d’y réagir» pour les employés de l’Eglise baptiste de la Prairie à Scotts, au Michigan, au cours du mois de novembre.
«Ce qui s’est passé au Texas le 5 novembre dernier n’est pas nouveau. C’est juste plus grave que d’habitude. Les responsables d’Eglise doivent arrêter de se voiler la face», avance cet expert qui est le vice-président du ministère de la sécurité d’église chez Strategos International. Cette entreprise chrétienne basée à Grandview, dans le Missouri, propose des formations dans les écoles, les églises et auprès d’autres institutions leur apprendre à réagir correctement en cas d’attaque.
Le weekend suivant la fusillade qui s’est déroulée au Texas, le procureur général du Texas, Ken Paxton, a incité les spectateurs de la chaîne télévisée d’information Fox News à prendre les devants: «Nous avons besoin de professionnels de la sécurité dans les églises et il faut que certains paroissiens soient armés, afin de pouvoir agir quand cela se reproduira».
Alors que les responsables d’Eglises de tout le pays se demandaient comment réagir, tant pour réconforter leurs fidèles que pour sécuriser les lieux de culte, près de 80 personnes des Eglises du Michigan, de l’Indiana et de l’Illinois se sont retrouvées à l’Eglise baptiste de la Prairie pour une formation proposée par Strategos International.
Cette entreprise, affiliée à l’Eglise Abundant Life à Lee’s Summit dans le Missouri, a formé plus de 20'000 responsables religieux depuis 2007. Depuis la récente fusillade au Texas, Barry Young s’est retrouvé submergé de demandes et son agenda s’est rempli si vite qu’une Eglise de Boston va devoir attendre une année pour accéder à la formation. Le cours qui s’est déroulé mi-novembre à Scotts était truffé d’atroces détails concernant la tuerie de Sutherland Springs, de statistiques alarmantes et de versets bibliques. «J’aimerais qu’on soit encore dans les années 1950… mais on est en 2017 et l’Eglise américaine doit changer», a lancé Barry Young en guise d’introduction.
L’équipe de sécurité
L’Eglise baptiste de la Prairie avait planifié la formation, il y a environ 6 mois, afin de renforcer les connaissances de son équipe de sécurité et pour permettre aux autres Eglises de la région de faire de même, a expliqué le pasteur John Woullard. Le timing est macabre: la formation se déroule juste une semaine après la tuerie dans l’église du Texas. L’église, située dans un long bâtiment, accueille environ 200 personnes chaque dimanche, a précisé le pasteur des lieux, John Woullard. C’est la taille moyenne d’une église aux Etats-Unis. Le bâtiment dispose d’une équipe de sécurité depuis environ trois ans, après que John Woullard ait assisté à une formation similaire. «J’ai pris conscience de tout ce qui se passait dans le monde et combien nous en savons peu de ce qui se passe dans notre édifice pendant le culte. Cela m’a fait réagir»,se justifie-t-il.
L’équipe de sécurité de l’Eglise de la Prairie est composée d’une dizaine de membres qui travaillent à tour de rôle, chaque dimanche. Une personne accueille les fidèles à la porte d’entrée qui est fermée à clé. Dans chaque partie du bâtiment, d’autres agents veillent au bon déroulement de l’école du dimanche et s’assurent que tout le monde soit en sécurité. Plusieurs sont armés. Le samedi, Richard Wise, le chef de l’équipe de sécurité salue chaleureusement les visiteurs à leur arrivée en leur serrant fermement la main. Il porte une oreillette et une chemise avec le logo de l’Eglise. Sous son veston, une petite bosse indique qu’il porte une arme. Tout comme le pasteur John Woullard…
Des «zones sans armes»
Pourtant, les lieux de cultes sont considérés comme des «zones sans armes» au Michigan, mais les propriétaires d’arme à feu peuvent obtenir des dérogations avec la permission du pasteur, précise John Woullard. D’ailleurs, un comité sénatorial de cet Etat a récemment ratifié un projet de loi qui autorisent le port des armes dans les églises et dans d’autres «zones sans armes», si elles sont cachées. «La Bible dit: ‘rachetez le temps, car les jours sont mauvais’ (Eph. 5:16). Nous devons être diligents et comprendre les temps dans lesquels nous vivons», affirme John Woullard.
Le pasteur fait référence au livre biblique de Néhémie qui raconte que le peuple portait un outil dans une main et une épée dans l’autre, alors qu’ils reconstruisaient le mur de Jérusalem. Il a également donné l’exemple des Pères Fondateurs, qui n’auraient jamais pu remporter la Guerre d’Indépendance sans armes. Ensuite, il a abordé la tuerie de Sutherland Springs, qui s’est terminée quand un passant a tiré sur l’attaquant avec son propre pistolet.
La sécurité de l’église
Dans sa prière d’introduction de dimanche, Richard Wise, le chef de la sécurité, a affirmé qu’ils n’étaient pas présents pour aborder uniquement la thématique des armes. «Quand on parle de sécurité d’église, il ne s’agit pas de savoir si on doit porter un pistolet ou pas. Nous voulons être préparés à toutes les éventualités possibles, Seigneur. Nous voulons protéger le troupeau, protéger ce que tu nous as donné à travers ce ministère».
L’intérieur de l’église était décoré de versets bibliques, de citations patriotiques et d’un portrait de George Washington. Barry Young a présenté des statistiques sur les violences meurtrières recueillies par l’expert en sécurité d’église, Carl Chinn. Depuis 1999, il y a eu plus de 1'500 attaques dans des lieux de cultes aux Etats-Unis, et la violence y a augmenté de 2,38%. Les statistiques de Carl Chinn ont cependant été remises en question, car elles prennent aussi en compte le nombre de suicides sur les terrains des Eglises.
Rien que l’année dernière, il y a eu 246 attaques dans des églises. Le 5 novembre, il y en a eu deux: une au Texas, mais aussi une seconde à Fresno, en Californie. Barry Young a attiré l’attention des médias qui n’ont pas rapporté les faits. «Les médias ne disent pas toujours la vérité», a-t-il souligné, tandis que le public rigolait, «et donc, peu de gens ont su qu’il y avait eu une attaque violente dans une autre église exactement au même moment que la tuerie au Texas».
Deux fusillades simultanées
En effet, en plus de la fusillade à Sutherland Springs, qui a tué plus de 25 personnes, Manuel Garcia a abattu par balle sa femme dont il était séparé ainsi que son nouveau petit ami. Le drame s’est déroulé devant l’église Saint-Alphonsus à Fresno, en Californie. Manuel Garcia s’est suicidé plus tard dans la journée, selon le Washington Post, un des journaux qui a parlé de ce crime.
Actuellement, les aéroports, les écoles publiques et d’autres institutions ont changé leur façon de gérer la sécurité alors que les tueries se multiplient. «Mais les églises ne font presque rien», se désole Barry Young. Comme il faut entre quatre et neuf minutes à la police pour répondre à un appel d’urgence, «nous voulons vous donner des outils pour survivre pendant ce laps de temps». Barry Young propose trois niveaux de sécurité pour les églises: une équipe au parking, une équipe d’accueil et de placeurs, et une troisième équipe exclusivement pour la sécurité. Il a également montré aux participants comment verrouiller les sorties, comment faire face à quelqu’un qui arrive par l’allée centrale ou encore - élément cocasse -comment utiliser un stylo pour se défendre.
Des participants motivés
Marc Anderson de Kalamazoo, au Michigan, et sa belle-sœur Anneliese Langs, une policière qui habite à Climax, ont assisté à la formation sur les conseils du père d’ Anneliese, pasteur dans de l’Eglise fellowship baptist, à Battle Creek. Père et fille ont commencé à réfléchir à la mise en place d’une équipe de sécurité après une attaque violente dans une église près de Nashville, dans l’Etat du Tennessee, qui s’est déroulée il y a plusieurs mois. L’édifice de l’Eglise fellowship baptist accueille environ 60 personnes chaque dimanche, et Marc Anderson qui travaille pour une entreprise d’aviation à Battle Creek, réfléchissait déjà à la façon de mettre en place ce qu’il avait appris à la formation. Il a rencontré cependant de la résistance face à l’idée d’avoir des armes à l’église, notamment de la part de son père, également pasteur. «Ca n’a pas beaucoup de sens», lui a répondu Marc Anderson. «En tant que pasteur, tu es responsable des personnes qui viennent. Je ne vois pas en quoi c’est mal de vouloir les protéger. On veut qu’ils se sentent en sécurité.»
Anticiper de nouvelles attaques
Alors que les responsables d’Eglises de tout le pays se demandaient comment réagir, tant pour réconforter leurs fidèles que pour sécuriser les lieux de culte, près de 80 personnes des Eglises du Michigan, de l’Indiana et de l’Illinois se sont retrouvées à l’Eglise baptiste de la Prairie pour une formation proposée par Strategos International.
Cette entreprise, affiliée à l’Eglise Abundant Life à Lee’s Summit dans le Missouri, a formé plus de 20'000 responsables religieux depuis 2007. Depuis la récente fusillade au Texas, Barry Young s’est retrouvé submergé de demandes et son agenda s’est rempli si vite qu’une Eglise de Boston va devoir attendre une année pour accéder à la formation. Le cours qui s’est déroulé mi-novembre à Scotts était truffé d’atroces détails concernant la tuerie de Sutherland Springs, de statistiques alarmantes et de versets bibliques. «J’aimerais qu’on soit encore dans les années 1950… mais on est en 2017 et l’Eglise américaine doit changer», a lancé Barry Young en guise d’introduction.
L’équipe de sécurité
L’Eglise baptiste de la Prairie avait planifié la formation, il y a environ 6 mois, afin de renforcer les connaissances de son équipe de sécurité et pour permettre aux autres Eglises de la région de faire de même, a expliqué le pasteur John Woullard. Le timing est macabre: la formation se déroule juste une semaine après la tuerie dans l’église du Texas. L’église, située dans un long bâtiment, accueille environ 200 personnes chaque dimanche, a précisé le pasteur des lieux, John Woullard. C’est la taille moyenne d’une église aux Etats-Unis. Le bâtiment dispose d’une équipe de sécurité depuis environ trois ans, après que John Woullard ait assisté à une formation similaire. «J’ai pris conscience de tout ce qui se passait dans le monde et combien nous en savons peu de ce qui se passe dans notre édifice pendant le culte. Cela m’a fait réagir», se justifie-t-il.
L’équipe de sécurité de l’Eglise de la Prairie est composée d’une dizaine de membres qui travaillent à tour de rôle, chaque dimanche. Une personne accueille les fidèles à la porte d’entrée qui est fermée à clé. Dans chaque partie du bâtiment, d’autres agents veillent au bon déroulement de l’école du dimanche et s’assurent que tout le monde soit en sécurité. Plusieurs sont armés. Le samedi, Richard Wise, le chef de l’équipe de sécurité salue chaleureusement les visiteurs à leur arrivée en leur serrant fermement la main. Il porte une oreillette et une chemise avec le logo de l’Eglise. Sous son veston, une petite bosse indique qu’il porte une arme. Tout comme le pasteur John Woullard…
Pourtant, les lieux de cultes sont considérés comme des «zones sans armes» au Michigan, mais les propriétaires d’arme à feu peuvent obtenir des dérogations avec la permission du pasteur, précise John Woullard. D’ailleurs, un comité sénatorial de cet Etat a récemment ratifié un projet de loi qui autorisent le port des armes dans les églises et dans d’autres «zones sans armes», si elles sont cachées. «La Bible dit: ‘rachetez le temps, car les jours sont mauvais’ (Eph. 5:16). Nous devons être diligents et comprendre les temps dans lesquels nous vivons», affirme John Woullard.
Le pasteur fait référence au livre biblique de Néhémie qui raconte que le peuple portait un outil dans une main et une épée dans l’autre, alors qu’ils reconstruisaient le mur de Jérusalem. Il a également donné l’exemple des Pères Fondateurs, qui n’auraient jamais pu remporter la Guerre d’Indépendance sans armes. Ensuite, il a abordé la tuerie de Sutherland Springs, qui s’est terminée quand un passant a tiré sur l’attaquant avec son propre pistolet.
La sécurité de l’église
Dans sa prière d’introduction de dimanche, Richard Wise, le chef de la sécurité, a affirmé qu’ils n’étaient pas présents pour aborder uniquement la thématique des armes. «Quand on parle de sécurité d’église, il ne s’agit pas de savoir si on doit porter un pistolet ou pas. Nous voulons être préparés à toutes les éventualités possibles, Seigneur. Nous voulons protéger le troupeau, protéger ce que tu nous as donné à travers ce ministère».
L’intérieur de l’église était décoré de versets bibliques, de citations patriotiques et d’un portrait de George Washington. Barry Young a présenté des statistiques sur les violences meurtrières recueillies par l’expert en sécurité d’église, Carl Chinn. Depuis 1999, il y a eu plus de 1'500 attaques dans des lieux de cultes aux Etats-Unis, et la violence y a augmenté de 2,38%. Les statistiques de Carl Chinn ont cependant été remises en question, car elles prennent aussi en compte le nombre de suicides sur les terrains des Eglises.
Rien que l’année dernière, il y a eu 246 attaques dans des églises. Le 5 novembre, il y en a eu deux: une au Texas, mais aussi une seconde à Fresno, en Californie. Barry Young a attiré l’attention des médias qui n’ont pas rapporté les faits. «Les médias ne disent pas toujours la vérité», a-t-il souligné, tandis que le public rigolait, «et donc, peu de gens ont su qu’il y avait eu une attaque violente dans une autre église exactement au même moment que la tuerie au Texas».
Deux fusillades simultanées
En effet, en plus de la fusillade à Sutherland Springs, qui a tué plus de 25 personnes, Manuel Garcia a abattu par balle sa femme dont il était séparé ainsi que son nouveau petit ami. Le drame s’est déroulé devant l’église Saint-Alphonsus à Fresno, en Californie. Manuel Garcia s’est suicidé plus tard dans la journée, selon le Washington Post, un des journaux qui a parlé de ce crime.
Actuellement, les aéroports, les écoles publiques et d’autres institutions ont changé leur façon de gérer la sécurité alors que les tueries se multiplient. «Mais les églises ne font presque rien», se désole Barry Young. Comme il faut entre quatre et neuf minutes à la police pour répondre à un appel d’urgence, «nous voulons vous donner des outils pour survivre pendant ce laps de temps». Barry Young propose trois niveaux de sécurité pour les églises: une équipe au parking, une équipe d’accueil et de placeurs, et une troisième équipe exclusivement pour la sécurité. Il a également montré aux participants comment verrouiller les sorties, comment faire face à quelqu’un qui arrive par l’allée centrale ou encore - élément cocasse -comment utiliser un stylo pour se défendre.
Des participants motivés
Marc Anderson de Kalamazoo, au Michigan, et sa belle-sœur Anneliese Langs, une policière qui habite à Climax, ont assisté à la formation sur les conseils du père d’ Anneliese, pasteur dans de l’Eglise fellowship baptist, à Battle Creek. Père et fille ont commencé à réfléchir à la mise en place d’une équipe de sécurité après une attaque violente dans une église près de Nashville, dans l’Etat du Tennessee, qui s’est déroulée il y a plusieurs mois. L’édifice de l’Eglise fellowship baptist accueille environ 60 personnes chaque dimanche, et Marc Anderson qui travaille pour une entreprise d’aviation à Battle Creek, réfléchissait déjà à la façon de mettre en place ce qu’il avait appris à la formation. Il a rencontré cependant de la résistance face à l’idée d’avoir des armes à l’église, notamment de la part de son père, également pasteur. «Ca n’a pas beaucoup de sens», lui a répondu Marc Anderson. «En tant que pasteur, tu es responsable des personnes qui viennent. Je ne vois pas en quoi c’est mal de vouloir les protéger. On veut qu’ils se sentent en sécurité.»
Des «zones sans armes»
Pourtant, les lieux de cultes sont considérés comme des «zones sans armes» au Michigan, mais les propriétaires d’arme à feu peuvent obtenir des dérogations avec la permission du pasteur, précise John Woullard. D’ailleurs, un comité sénatorial de cet Etat a récemment ratifié un projet de loi qui autorisent le port des armes dans les églises et dans d’autres «zones sans armes», si elles sont cachées. «La Bible dit: ‘rachetez le temps, car les jours sont mauvais’ (Eph. 5:16). Nous devons être diligents et comprendre les temps dans lesquels nous vivons», affirme John Woullard.
Le pasteur fait référence au livre biblique de Néhémie qui raconte que le peuple portait un outil dans une main et une épée dans l’autre, alors qu’ils reconstruisaient le mur de Jérusalem. Il a également donné l’exemple des Pères Fondateurs, qui n’auraient jamais pu remporter la Guerre d’Indépendance sans armes. Ensuite, il a abordé la tuerie de Sutherland Springs, qui s’est terminée quand un passant a tiré sur l’attaquant avec son propre pistolet.
Dans sa prière d’introduction de dimanche, Richard Wise, le chef de la sécurité, a affirmé qu’ils n’étaient pas présents pour aborder uniquement la thématique des armes. «Quand on parle de sécurité d’église, il ne s’agit pas de savoir si on doit porter un pistolet ou pas. Nous voulons être préparés à toutes les éventualités possibles, Seigneur. Nous voulons protéger le troupeau, protéger ce que tu nous as donné à travers ce ministère».
L’intérieur de l’église était décoré de versets bibliques, de citations patriotiques et d’un portrait de George Washington. Barry Young a présenté des statistiques sur les violences meurtrières recueillies par l’expert en sécurité d’église, Carl Chinn. Depuis 1999, il y a eu plus de 1'500 attaques dans des lieux de cultes aux Etats-Unis, et la violence y a augmenté de 2,38%. Les statistiques de Carl Chinn ont cependant été remises en question, car elles prennent aussi en compte le nombre de suicides sur les terrains des Eglises.
Rien que l’année dernière, il y a eu 246 attaques dans des églises. Le 5 novembre, il y en a eu deux: une au Texas, mais aussi une seconde à Fresno, en Californie. Barry Young a attiré l’attention des médias qui n’ont pas rapporté les faits. «Les médias ne disent pas toujours la vérité», a-t-il souligné, tandis que le public rigolait, «et donc, peu de gens ont su qu’il y avait eu une attaque violente dans une autre église exactement au même moment que la tuerie au Texas».
Deux fusillades simultanées
En effet, en plus de la fusillade à Sutherland Springs, qui a tué plus de 25 personnes, Manuel Garcia a abattu par balle sa femme dont il était séparé ainsi que son nouveau petit ami. Le drame s’est déroulé devant l’église Saint-Alphonsus à Fresno, en Californie. Manuel Garcia s’est suicidé plus tard dans la journée, selon le Washington Post, un des journaux qui a parlé de ce crime.
Actuellement, les aéroports, les écoles publiques et d’autres institutions ont changé leur façon de gérer la sécurité alors que les tueries se multiplient. «Mais les églises ne font presque rien», se désole Barry Young. Comme il faut entre quatre et neuf minutes à la police pour répondre à un appel d’urgence, «nous voulons vous donner des outils pour survivre pendant ce laps de temps». Barry Young propose trois niveaux de sécurité pour les églises: une équipe au parking, une équipe d’accueil et de placeurs, et une troisième équipe exclusivement pour la sécurité. Il a également montré aux participants comment verrouiller les sorties, comment faire face à quelqu’un qui arrive par l’allée centrale ou encore - élément cocasse -comment utiliser un stylo pour se défendre.
Des participants motivés
Marc Anderson de Kalamazoo, au Michigan, et sa belle-sœur Anneliese Langs, une policière qui habite à Climax, ont assisté à la formation sur les conseils du père d’ Anneliese, pasteur dans de l’Eglise fellowship baptist, à Battle Creek. Père et fille ont commencé à réfléchir à la mise en place d’une équipe de sécurité après une attaque violente dans une église près de Nashville, dans l’Etat du Tennessee, qui s’est déroulée il y a plusieurs mois. L’édifice de l’Eglise fellowship baptist accueille environ 60 personnes chaque dimanche, et Marc Anderson qui travaille pour une entreprise d’aviation à Battle Creek, réfléchissait déjà à la façon de mettre en place ce qu’il avait appris à la formation. Il a rencontré cependant de la résistance face à l’idée d’avoir des armes à l’église, notamment de la part de son père, également pasteur. «Ca n’a pas beaucoup de sens», lui a répondu Marc Anderson. «En tant que pasteur, tu es responsable des personnes qui viennent. Je ne vois pas en quoi c’est mal de vouloir les protéger. On veut qu’ils se sentent en sécurité.»
La sécurité de l’église
Le pasteur fait référence au livre biblique de Néhémie qui raconte que le peuple portait un outil dans une main et une épée dans l’autre, alors qu’ils reconstruisaient le mur de Jérusalem. Il a également donné l’exemple des Pères Fondateurs, qui n’auraient jamais pu remporter la Guerre d’Indépendance sans armes. Ensuite, il a abordé la tuerie de Sutherland Springs, qui s’est terminée quand un passant a tiré sur l’attaquant avec son propre pistolet.
Dans sa prière d’introduction de dimanche, Richard Wise, le chef de la sécurité, a affirmé qu’ils n’étaient pas présents pour aborder uniquement la thématique des armes. «Quand on parle de sécurité d’église, il ne s’agit pas de savoir si on doit porter un pistolet ou pas. Nous voulons être préparés à toutes les éventualités possibles, Seigneur. Nous voulons protéger le troupeau, protéger ce que tu nous as donné à travers ce ministère».
L’intérieur de l’église était décoré de versets bibliques, de citations patriotiques et d’un portrait de George Washington. Barry Young a présenté des statistiques sur les violences meurtrières recueillies par l’expert en sécurité d’église, Carl Chinn. Depuis 1999, il y a eu plus de 1'500 attaques dans des lieux de cultes aux Etats-Unis, et la violence y a augmenté de 2,38%. Les statistiques de Carl Chinn ont cependant été remises en question, car elles prennent aussi en compte le nombre de suicides sur les terrains des Eglises.
Rien que l’année dernière, il y a eu 246 attaques dans des églises. Le 5 novembre, il y en a eu deux: une au Texas, mais aussi une seconde à Fresno, en Californie. Barry Young a attiré l’attention des médias qui n’ont pas rapporté les faits. «Les médias ne disent pas toujours la vérité», a-t-il souligné, tandis que le public rigolait, «et donc, peu de gens ont su qu’il y avait eu une attaque violente dans une autre église exactement au même moment que la tuerie au Texas».
En effet, en plus de la fusillade à Sutherland Springs, qui a tué plus de 25 personnes, Manuel Garcia a abattu par balle sa femme dont il était séparé ainsi que son nouveau petit ami. Le drame s’est déroulé devant l’église Saint-Alphonsus à Fresno, en Californie. Manuel Garcia s’est suicidé plus tard dans la journée, selon le Washington Post, un des journaux qui a parlé de ce crime.
Actuellement, les aéroports, les écoles publiques et d’autres institutions ont changé leur façon de gérer la sécurité alors que les tueries se multiplient. «Mais les églises ne font presque rien», se désole Barry Young. Comme il faut entre quatre et neuf minutes à la police pour répondre à un appel d’urgence, «nous voulons vous donner des outils pour survivre pendant ce laps de temps». Barry Young propose trois niveaux de sécurité pour les églises: une équipe au parking, une équipe d’accueil et de placeurs, et une troisième équipe exclusivement pour la sécurité. Il a également montré aux participants comment verrouiller les sorties, comment faire face à quelqu’un qui arrive par l’allée centrale ou encore - élément cocasse -comment utiliser un stylo pour se défendre.
Des participants motivés
Marc Anderson de Kalamazoo, au Michigan, et sa belle-sœur Anneliese Langs, une policière qui habite à Climax, ont assisté à la formation sur les conseils du père d’ Anneliese, pasteur dans de l’Eglise fellowship baptist, à Battle Creek. Père et fille ont commencé à réfléchir à la mise en place d’une équipe de sécurité après une attaque violente dans une église près de Nashville, dans l’Etat du Tennessee, qui s’est déroulée il y a plusieurs mois. L’édifice de l’Eglise fellowship baptist accueille environ 60 personnes chaque dimanche, et Marc Anderson qui travaille pour une entreprise d’aviation à Battle Creek, réfléchissait déjà à la façon de mettre en place ce qu’il avait appris à la formation. Il a rencontré cependant de la résistance face à l’idée d’avoir des armes à l’église, notamment de la part de son père, également pasteur. «Ca n’a pas beaucoup de sens», lui a répondu Marc Anderson. «En tant que pasteur, tu es responsable des personnes qui viennent. Je ne vois pas en quoi c’est mal de vouloir les protéger. On veut qu’ils se sentent en sécurité.»
Deux fusillades simultanées
En effet, en plus de la fusillade à Sutherland Springs, qui a tué plus de 25 personnes, Manuel Garcia a abattu par balle sa femme dont il était séparé ainsi que son nouveau petit ami. Le drame s’est déroulé devant l’église Saint-Alphonsus à Fresno, en Californie. Manuel Garcia s’est suicidé plus tard dans la journée, selon le Washington Post, un des journaux qui a parlé de ce crime.
Actuellement, les aéroports, les écoles publiques et d’autres institutions ont changé leur façon de gérer la sécurité alors que les tueries se multiplient. «Mais les églises ne font presque rien», se désole Barry Young. Comme il faut entre quatre et neuf minutes à la police pour répondre à un appel d’urgence, «nous voulons vous donner des outils pour survivre pendant ce laps de temps». Barry Young propose trois niveaux de sécurité pour les églises: une équipe au parking, une équipe d’accueil et de placeurs, et une troisième équipe exclusivement pour la sécurité. Il a également montré aux participants comment verrouiller les sorties, comment faire face à quelqu’un qui arrive par l’allée centrale ou encore - élément cocasse -comment utiliser un stylo pour se défendre.
Marc Anderson de Kalamazoo, au Michigan, et sa belle-sœur Anneliese Langs, une policière qui habite à Climax, ont assisté à la formation sur les conseils du père d’ Anneliese, pasteur dans de l’Eglise fellowship baptist, à Battle Creek. Père et fille ont commencé à réfléchir à la mise en place d’une équipe de sécurité après une attaque violente dans une église près de Nashville, dans l’Etat du Tennessee, qui s’est déroulée il y a plusieurs mois. L’édifice de l’Eglise fellowship baptist accueille environ 60 personnes chaque dimanche, et Marc Anderson qui travaille pour une entreprise d’aviation à Battle Creek, réfléchissait déjà à la façon de mettre en place ce qu’il avait appris à la formation. Il a rencontré cependant de la résistance face à l’idée d’avoir des armes à l’église, notamment de la part de son père, également pasteur. «Ca n’a pas beaucoup de sens», lui a répondu Marc Anderson. «En tant que pasteur, tu es responsable des personnes qui viennent. Je ne vois pas en quoi c’est mal de vouloir les protéger. On veut qu’ils se sentent en sécurité.»
Des participants motivés
Marc Anderson de Kalamazoo, au Michigan, et sa belle-sœur Anneliese Langs, une policière qui habite à Climax, ont assisté à la formation sur les conseils du père d’ Anneliese, pasteur dans de l’Eglise fellowship baptist, à Battle Creek. Père et fille ont commencé à réfléchir à la mise en place d’une équipe de sécurité après une attaque violente dans une église près de Nashville, dans l’Etat du Tennessee, qui s’est déroulée il y a plusieurs mois. L’édifice de l’Eglise fellowship baptist accueille environ 60 personnes chaque dimanche, et Marc Anderson qui travaille pour une entreprise d’aviation à Battle Creek, réfléchissait déjà à la façon de mettre en place ce qu’il avait appris à la formation. Il a rencontré cependant de la résistance face à l’idée d’avoir des armes à l’église, notamment de la part de son père, également pasteur. «Ca n’a pas beaucoup de sens», lui a répondu Marc Anderson. «En tant que pasteur, tu es responsable des personnes qui viennent. Je ne vois pas en quoi c’est mal de vouloir les protéger. On veut qu’ils se sentent en sécurité.»