Accusée d’adultère, une Indonésienne subit un viol collectif et risque une condamnation au fouet
, USA Today/RNS/Protestinter
La jeune femme et son amant, un homme de 40 ans père de cinq enfants, ont été surpris dans la soirée du 7 mai par sept hommes et un garçon de 13 ans qui ont fait irruption au domicile de la veuve, dans la province d'Aceh. Cette province est la seule en Indonésie à appliquer la charia – le droit islamique –, a indiqué le quotidien australien Sydney Morning Herald, citant le Jakarta Globe.
Les membres du groupe ont ligoté l'homme et l'ont passé à tabac. Ils ont violé la femme plusieurs fois puis ils ont versé sur eux des eaux usées avant de les livrer à la police de la charia.
«Nous voulons que ces deux individus soient fouettés parce qu'ils ont contrevenu aux prescriptions religieuses relatives aux relations sexuelles», a déclaré au Jakarta Globe Ibrahim Latif, chef de la police de la charia dans la ville de Langsa. Il a affirmé que le couple avait «confessé avoir eu des relations sexuelles à plusieurs reprises par le passé.»
Selon lui, le fait que le viol collectif se soit produit après les faits d'adultère ne permettra pas d'atténuer la peine. La femme et l'homme encourent chacun neuf coups de fouet en public. Aucune date n'a encore été fixée.
Teungku Faisal Ali, chef provincial de Nahdlatul Ulama, principale organisation islamique du pays, s'est prononcé en faveur de la peine de fouet, précisant néanmoins que les membres de la milice privée devaient être traduits devant une cour pénale et un tribunal religieux pour avoir pris l'initiative de rendre la justice eux-mêmes.
«La peine qui doit être infligée au groupe qui a violé la victime doit être plus dure, car ils ont entravé les efforts visant à faire appliquer la charia dans la province d'Aceh», a-t-il déclaré.
Deux hommes et l'adolescent ont été arrêtés. La police a appelé les cinq autres hommes à se rendre aux autorités.