Selon les experts, l’impôt ecclésiastique demeure la principale source de revenus des Églises allemandes
Ces contributions des membres sont «la source financière forte et indispensable de l’Église». En comparaison, la part des versements de soutien et des aides diverses est inférieure à 20%.
Arne Kupke, membre du Conseil supérieur de l’Église évangélique de Westphalie, estime que l’impôt ecclésiastique constitue la source de recettes la plus équitable, car elle est liée à l’impôt sur le revenu: «Ainsi, les personnes à revenus modestes ne paient pas d’impôt ecclésiastique puisqu’elles ne paient pas d’impôt en général», a indiqué Arne Kupke lors du séminaire, consacré à la crédibilité de l’Église.
Arne Kupke a confirmé que l’Église protestante était prête à engager le dialogue sur le rachat des allocations de l’État – indemnités garanties par la Constitution en compensation des expropriations de biens ecclésiastiques opérées au début du XIXe siècle. «Il appartient aux instances politiques de faire une loi pour cela», a ajouté le juriste ecclésiastique. Une telle démarche est certainement plus simple avec la grande coalition que dans d’autres conditions de majorité. Au temps de la République de Weimar, il y avait déjà eu un projet de loi, a expliqué Arne Kupke: «Nous l’avons exhumé et présenté, en signalant notre disposition à agir. Maintenant, la balle est dans le camp des politiques.»
Pour Thomas Begrich, la crédibilité de l’Église se manifeste dans son approche des questions financières, notamment par des placements durables et éthiques et des budgets transparents. Selon le chef du Département des finances de l’EKD, «c’est grâce à de tels placements que l’EKD a été relativement épargnée par les effets de la crise financière». Le séminaire était organisé par l’Œuvre protestante de formation des adultes de Westphalie et Lippe, l’Académie évangélique de Villigst et le Département «Mission, œcuménisme et responsabilité ecclésiastique mondiale» de l’Église évangélique de Westphalie.
(FNa)