«Réformés» se cherche une nouvelle rédaction en chef

Gilles Bourquin et Élise Perrier en 2016, lors de leur nomination à la tête de «Réformés» / @CER Médias Réformés Sàrl
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Gilles Bourquin et Élise Perrier en 2016, lors de leur nomination à la tête de «Réformés»
@CER Médias Réformés Sàrl

«Réformés» se cherche une nouvelle rédaction en chef

1 octobre 2018
Média
Nommés corédacteurs en chef lors de la fusion des journaux protestants romands, Élise Perrier et Gilles Bourquin s’apprêtent à se lancer dans de nouveaux défis.

«Élise Perrier et Gilles Bourquin, corédacteurs en chef du journal Réformés, quittent leurs fonctions pour faire place à une rédaction en chef qui sera occupée par une seule personne dès 2019. Élise Perrier poursuivra sa collaboration avec le journal «Réformés» en tant que journaliste et productrice de vidéo sur le web», annonce le conseil de gérance de CER Médias Réformés Sàrl, la société éditrice du journal né, fin 2016, de la fusion de la Vie protestante – Genève, la Vie protestante – Neuchâtel, Berne, Jura et du journal réformé vaudois Bonne nouvelle. Une offre d’emploi sera prochainement publiée.

Un pasteur dans l’âme

«Dans mon parcours professionnel, j’ai toujours alterné des périodes en paroisse et des périodes où je vivais des expériences à l’extérieur de celles-ci: six ou sept ans pasteur au Val-de-Ruz, puis six ans consacrés à une thèse en théologie systématique avec le professeur Pierre Gisel, retour en paroisse pour six ans à Delémont et là, au 31 décembre j’aurai été exactement six ans journaliste. La logique voudrait donc que je retourne en paroisse», énumère Gilles Bourquin qui, libre dès le 1er janvier 2019, reste ouvert à d’autres formes de ministère.

«Pour moi, ces différentes étapes ont été différentes façons d’exercer ma vocation qui a toujours été de communiquer l’Évangile», note le ministre. «On ne partage pas l’Évangile de la même manière que l’on soit en chaire, que l’on rédige une thèse en théologie ou dans un média. Et j’ai également eu l’occasion de donner des cours à l’université, encore une autre forme de partage», explique le pasteur qui a toujours perçu son travail de journaliste comme directement lié à sa vocation ministérielle.

«Après six ans, passés à planifier les pages d’un journal, je me réjouis de revenir au contact concret que permet la paroisse, lors du culte de l’enfance ou des services funèbres, par exemple.» Gilles Bourquin se réjouit toutefois: «le journalisme a été une expérience fructueuse. Tous les ministres devraient pouvoir avoir une telle opportunité, car c’est une expérience constructive pour apprendre à l’Église à établir des liens avec la société.» Membre du comité de rédaction du magazine «Évangile et liberté» depuis une dizaine d’années, Gilles Bourquin estime que «le ministère paroissial ne doit pas être limité aux frontières de la paroisse. Il faut qu’il y ait des lieux permettant aux pasteurs de se renouveler.»

De la vidéo sur le web

«Un journal qui ne développe pas sa présence sur le web est un journal qui ne pense pas à son avenir», constate Élise Perrier, corédactrice en chef de Réformés. Elle a donc proposé un projet de vidéo de promotion du journal d’une part et en lien avec les sujets traités dans les articles d’autre part. Elle a déjà exploré ce domaine, en tant que journaliste libre à côté de son travail de corédactrice en chef, en préparant une série de vidéos à découvrir dès début novembre ou en avant-première au festival Farel. Elle ajoute: «J’espère que cela permettra aussi d’intensifier les collaborations avec Médias-pro», l’éditeur du site web Réformés.ch, mais aussi de Protestinfo et partenaire protestant de RTSreligion.

«Certes, je ne serai plus cadre, mais je vois vraiment cela comme une évolution de ma carrière. Cela fait sept ans que je suis rédactrice en chef, je suis entrée dans la profession en reprenant la «Vie protestante – Genève», et j’ai envie de faire un peu de terrain et de développer des compétences en vidéo. C’est vraiment une chance de mettre de nouvelles cordes à mon arc», se réjouit-elle.

Dès le départ de Gilles Bourquin et jusqu’à l’arrivée du nouveau rédacteur en chef ou de la nouvelle rédactrice en chef, Élise Perrier reprendra les rênes  de Réformés ad interim. Ce n’est qu’après, que ses nouveaux projets pourront être développés. «Gilles et moi, nous avons réussi à relever ce défi de lancer ce journal pour le début des festivités du jubilé des 500 ans de la Réforme. Sans lui, je n’y serai pas arrivée!» Un compliment que Gilles Bourquin retourne: «Je n’y serais pas arrivé sans Élise non plus!»

Le journal «Réformés»

Financé par l’Église protestante de Genève et les Églises réformées des cantons de Vaud, Neuchâtel, Berne et Jura, Réformés paraît dix fois par an. Les Églises garantissent à la rédaction une stricte liberté rédactionnelle. Le magazine est tiré à environ 190’000 exemplaires déclinés en 14 éditions cantonales ou régionales. Il est offert aux protestants de ces différents cantons, sauf à Genève où il est disponible sur abonnement.