Les Cahiers Protestants lancent un Manifeste
26 octobre 2001
Dans un numéro spécial des Cahiers Protestants qui sort de presse le 31 octobre prochain, Evangile et Culture lance un appel pour en finir avec les prises de positions confidentielles des chrétiens sur la marche du monde
Un texte en forme de protestation mais aussi d’espérance. Essayer de penser différemment le monde : l’ambition valait bien un double numéro spécial des Cahiers Protestants. Lenteur, fidélité, émotion : une vingtaine de contributions tentent l’éloge d’une série de valeurs menacées de disparition par notre société. Ces textes font écho à une préface en forme de manifeste d’Evangile et Culture, organisme de formation d’adultes dépendant de la Conférence des Eglises romandes (CER).
«Tout a commencé par une crise d’indignation partagée devant le tout-à-l’économique, l’illusion du progrès sans limite, la concurrence qui veut que l’on écrase l’autre pour vivre ; devant ces valeurs qui finissent par occuper toute la place», expliquent Jean-Blaise Held et Yolande Boinnard, directeurs d’Evangile et Culture.
§En finir avec la résignationCe manifeste débute par une protestation contre les inégalités et les injustices de notre temps, doublée du rêve d’une «mondialisation qui permettrait à chacun de se découvrir unique, singulier, dans une humanité diverse (…), de découvrir en même temps d’autres humains, d’autres cultures (…) et de les respecter.» Selon les rédacteurs, prendre conscience du sens de notre présence sur terre nécessite un temps d’arrêt. Chacun pourrait prendre le temps d’y trouver sa place et ses racines, et la collectivité y suspendrait sa course folle à la production des biens. «A l’obsession du bonheur immédiat, nous préférons la persévérance qui permet de construire une société durable», souligne la prise de position avant de réaffirmer le bonheur de vivre en communauté, de se savoir dépendant de Dieu comme des autres.
«Naturellement, ce texte, ni les éclairages qui le suivent, ne constituent le dernier mot sur les problèmes d’aujourd’hui, note encore Jean-Blaise Held, responsable des Cahiers Protestants. Ils disent où nous en sommes et ce qui nous tient à cœur ; ils veulent redonner de l’énergie, contribuer à susciter d’autres paroles.» Bref, en finir avec un certain fatalisme.
§Les Cahiers protestants, numéro double, octobre 2001. Rédaction 021/903.27.68
«Tout a commencé par une crise d’indignation partagée devant le tout-à-l’économique, l’illusion du progrès sans limite, la concurrence qui veut que l’on écrase l’autre pour vivre ; devant ces valeurs qui finissent par occuper toute la place», expliquent Jean-Blaise Held et Yolande Boinnard, directeurs d’Evangile et Culture.
§En finir avec la résignationCe manifeste débute par une protestation contre les inégalités et les injustices de notre temps, doublée du rêve d’une «mondialisation qui permettrait à chacun de se découvrir unique, singulier, dans une humanité diverse (…), de découvrir en même temps d’autres humains, d’autres cultures (…) et de les respecter.» Selon les rédacteurs, prendre conscience du sens de notre présence sur terre nécessite un temps d’arrêt. Chacun pourrait prendre le temps d’y trouver sa place et ses racines, et la collectivité y suspendrait sa course folle à la production des biens. «A l’obsession du bonheur immédiat, nous préférons la persévérance qui permet de construire une société durable», souligne la prise de position avant de réaffirmer le bonheur de vivre en communauté, de se savoir dépendant de Dieu comme des autres.
«Naturellement, ce texte, ni les éclairages qui le suivent, ne constituent le dernier mot sur les problèmes d’aujourd’hui, note encore Jean-Blaise Held, responsable des Cahiers Protestants. Ils disent où nous en sommes et ce qui nous tient à cœur ; ils veulent redonner de l’énergie, contribuer à susciter d’autres paroles.» Bref, en finir avec un certain fatalisme.
§Les Cahiers protestants, numéro double, octobre 2001. Rédaction 021/903.27.68