Frappés d’une mesure d’ « éloignement », des milliers d’étrangers en situation irrégulière séjournent chaque année dans l’un des trente centres de ce type avant d’être expulsés du territoire français. Les principaux se situent près de l’aéroport parisien de Roissy, à Marseille et près de Perpignan. Créée pendant la Seconde guerre mondiale pour venir en aide aux étrangers et aux juifs persécutés, la Cimade est officiellement chargée depuis 1984 d’un travail d’écoute et d’assistance juridique dans ces endroits.

Le rapport de la Cimade demande la fermeture de l’actuel centre de Marseille, en raison de sa vétusté ; et la rénovation des centres très fréquentés comme ceux de Roissy et Bordeaux. L’association réclame également une amélioration des conditions juridiques avec une présence accrue des interprètes. Elle attire en outre l’attention sur les conditions de rétention des femmes : les locaux ne prévoient pas de lieux séparés, obligeant ces dernières à séjourner dans des « conditions inacceptables, proches de l’incarcération », souligne le rapport.