Chemins bibliques pour marcheurs aux mollets noueux :De Massongex à Finhaut, des itinéraires pour un cheminement intérieur
26 juillet 2001
Après les chemins de croix, les chemins bibliques : faits pour des marcheurs qui ne craignent pas de transpirer sur des sentiers escarpés, ils permettent de faire un cheminement intérieur juste ponctué de modestes panneaux ça et là
De l’anti-tourisme imaginé par le chanoine Michel-Ambroise Rey, avec un parcours qui mène de Massongex à Finhaut, en plusieurs étapes. En tout 10 itinéraires totalisant 88 kilomètres. Premier parcours, chaussures de randonnée aux pieds.Le soleil tape à la verticale. Il n’aurait pas fallu s’attarder à la table de la cure de Massongex, transformée par l’abbé Michel-Ambroise Rey en maison du Bon Dieu. Le vin était bon, le gratin préparé par le maître de céans, fin cordon-bleu, avait le goût de l’enfance, la conversation était surréaliste entre les convives venus d’horizons très différents. Pas une mise en jambes vraiment appropriée pour attaquer le chemin biblique qui démarre à la Maison des Paluds, à Massongex,( 407 m. d’alt.) à un jet de pierre de la Maison de Terre des Hommes. La bâtisse est le siège de l’Association des « Chemins bibliques et archéologiques», présidée par Vital Darbelley, ancien conseeiller national. S’y tient une exposition qui permet d’entrer dans la réflexion qui se poursuivra sur les sentiers balisés de rouge, de bleu et de vert. L’exposition, encore balbutiante, présente une vidéo sur le thème de la création, puis les différents thèmes des chemins. A l’étage, on aborde le Big Bang, exposition qui a tourné à Genève, à l’instigation du pasteur Roland Benz. Mais la pièce maîtresse est le rouleau ouvert d’une grande Torah manuscrite et une collection de lampes à huile. le tout est présenté par Louise Barman, la guide du lieu, qui accueille le visiteur avec beaucoup d’attention.
§Le souffle court du « glaiseux » Début du parcours à côté de la voie du chemin de fer, en direction de Vérossaz (811m. d’alt.). L’étape, qui a pour thème la Création, avec l’apparition d’Adam, ce terreux auquel Dieu a donné souffle. Le chemin se met à monter sec dans la haute futaie de châtaigniers et de hêtres et le souffle du promeneur devient plus court et le rappelle à sa très terrestre condition. Une gorgée d’eau s'impose. Il ne faut pas oublier sa gourde, car la promenade n’est pas jalonnée de buvettes. On est très loin des parcs d’attraction, Aquaparc au Bouveret ou le Labyrinthe à Evionnaz. On renoue ici avec les éclaireurs et l’on se souvient que nos ancêtres étaient des randonneurs du dimanche au mollet noueux. Le sentier s’engouffre dans les taillis sombres des contreforts de Daviaz. C’est là qu’a été planté le troisième panneau, annonçant l’apparition de la violence sur la terre. A ce moment-là, on se sent le petit Poucet à la recherche des cailloux blancs, en l’occurrence de bornes ou de traces rouges et bleues. Le cheminement intérieur prend des allures de chemin de croix pour le promeneur solitaire peu entraîné. On a déjà marché depuis 1 h40. On peut alors choisir de redescendre en plaine par le bus, de poursuivre jusqu’à Mex ( 1118 m d’alt.) pour une nouvelle étape de 2 heures ou de rebrousser chemin. Les autres étapes passent par Evionnaz, en plaine, pour remonter à Salvan, puis Finhaut.
Les chemins bibliques ont bénéficié d’un coup de pouce de la Loterie romande et de diverses subventions, entre autre de l’Action de Carême, Pain pour le Prochain, Missio-OPM et de l’Abbaye de St-Maurice. Il y a encore beaucoup à faire pour que le chemin fasse également l’objet d’une présentation archéologique, avec reconstitution d’un hameau néolithique dans la région de Vérossaz. Les idées ne manquent pas, mais les espèces sonnantes et trébuchantes, elles, ne suivent pas au même rythme.
§Association des chemins bibliques, Place Gabriel-Donnet 2, 1869 Massongex, tél. 024/ 471 36 06
E-mail : reydewer@omedia.ch
§Le souffle court du « glaiseux » Début du parcours à côté de la voie du chemin de fer, en direction de Vérossaz (811m. d’alt.). L’étape, qui a pour thème la Création, avec l’apparition d’Adam, ce terreux auquel Dieu a donné souffle. Le chemin se met à monter sec dans la haute futaie de châtaigniers et de hêtres et le souffle du promeneur devient plus court et le rappelle à sa très terrestre condition. Une gorgée d’eau s'impose. Il ne faut pas oublier sa gourde, car la promenade n’est pas jalonnée de buvettes. On est très loin des parcs d’attraction, Aquaparc au Bouveret ou le Labyrinthe à Evionnaz. On renoue ici avec les éclaireurs et l’on se souvient que nos ancêtres étaient des randonneurs du dimanche au mollet noueux. Le sentier s’engouffre dans les taillis sombres des contreforts de Daviaz. C’est là qu’a été planté le troisième panneau, annonçant l’apparition de la violence sur la terre. A ce moment-là, on se sent le petit Poucet à la recherche des cailloux blancs, en l’occurrence de bornes ou de traces rouges et bleues. Le cheminement intérieur prend des allures de chemin de croix pour le promeneur solitaire peu entraîné. On a déjà marché depuis 1 h40. On peut alors choisir de redescendre en plaine par le bus, de poursuivre jusqu’à Mex ( 1118 m d’alt.) pour une nouvelle étape de 2 heures ou de rebrousser chemin. Les autres étapes passent par Evionnaz, en plaine, pour remonter à Salvan, puis Finhaut.
Les chemins bibliques ont bénéficié d’un coup de pouce de la Loterie romande et de diverses subventions, entre autre de l’Action de Carême, Pain pour le Prochain, Missio-OPM et de l’Abbaye de St-Maurice. Il y a encore beaucoup à faire pour que le chemin fasse également l’objet d’une présentation archéologique, avec reconstitution d’un hameau néolithique dans la région de Vérossaz. Les idées ne manquent pas, mais les espèces sonnantes et trébuchantes, elles, ne suivent pas au même rythme.
§Association des chemins bibliques, Place Gabriel-Donnet 2, 1869 Massongex, tél. 024/ 471 36 06
E-mail : reydewer@omedia.ch