Ce colloque sur les indulgences, qui s’est déroulé à Rome les 9 et 10 février, a réuni les théologiens représentant le Conseil du Vatican pour la promotion de l'unité chrétienne, la Fédération luthérienne mondiale (FLM) - qui représente 60 millions sur les 64 millions de luthériens à travers le monde - et l'Alliance réformée mondiale (ARM), qui réunit 75 millions de chrétiens de 214 Eglises dans 106 pays.

Après la rencontre, le pasteur et théologien zimbabwéen Ishmael Noko, secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale a souligné que la protestation soulevée par Luther au 16e siècle - "l'affichage des 95 thèses, que beaucoup considèrent comme le début de la Réforme, était un appel lancé par le jeune Luther, fervent catholique, à un débat sur « le pouvoir et l'efficacité des indulgences ». Mais le débat théologique qu'il réclamait n'a jamais eu lieu.

Le Colloque a permis au Vatican de répondre aux critiques protestantes concernant les indulgences et de rappeler que selon l'enseignement catholique, les âmes des défunts passent par une période de purification au purgatoire avant d'être admises au ciel. Au purgatoire, ces âmes peuvent subir une punition pour leurs péchés qui ont déjà été pardonnés. L'Eglise catholique enseigne que ses fidèles peuvent obtenir l'indulgence en suivant certains rituels ou actes d'abnégation.

L'abus des indulgences - comme la vente de celles-ci - a été l'une des pratiques qui ont conduit Luther à protester au 16e siècle. L'octroi des indulgences représente généralement un problème pour les Eglises protestantes - mais aussi orthodoxes - car elles n'acceptent pas la conception catholique romaine du purgatoire.