Selon Alain Blancy, l'aide que lui avaient apportée des chrétiens dans l'Allemagne nazie avait été en partie à l'origine de son "engagement oecuménique".

A la fin de sa vie, il fut le coprésident du Groupe des Dombes, qui rassemble des théologiens protestants et catholiques de France et de Suisse. Né le 5 janvier 1927, Arved Ludwig Bielschowsky a pris le nom d'Alain Blancy lorsqu'il s'est installé définitivement en France après la deuxième guerre mondiale. La famille de son père, d'origine juive, s'était convertie au protestantisme avant sa naissance. Après l'arrivée de Hitler au pouvoir, sa mère partir pour la France avec ses deux fils. En 1943,le jeune Arved et son frère furent déportés en Allemagne en 1943.

Ce fut en partie grâce à l'intervention d'un pasteur protestant de l'Eglise confessante que les deux frères purent échapper à la déportation à Auschwitz.

A la fin de la guerre,Alain Blancy revint en France, demanda la nationalité française et suivit une formation pour devenir pasteur, prenant des cours de théologie à Montpellier, en France, à Bâle, en Suisse, où il fut élève du théologien Karl Barth.

Il enseigna dans plusieurs institutions protestantes françaises avant de devenir directeur adjoint de l'Institut oecuménique du COE à l'Institut de Bossey, près de Genève de 1971 à 1981.

Il fut très influencé à la fois par le philosophe français protestant Paul Ricoeur, et par la "théologie de l'espérance" du théologien allemand Jürgen Moltmann.