Minorités chrétiennes persécutées

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Minorités chrétiennes persécutées

11 septembre 2000
Le fait d'appartenir à une minorité religieuse en Iran est actuellement dangereux
En 1988 et 1993, plusieurs Eglises protestantes ont été interdites et fermées. La Société biblique nationale iranienne a été interdite et son matériel confisqué. Le secrétaire général de la Société biblique, le pasteur Tateos Michaelian a été assassiné en 1994. Les Eglises protestantes qui se sont engagées dans un travail d'évangélisation, sont plus particulièrement menacées. Les cultes ne peuvent être faits en farsi, la langue officielle de l'Iran pour dissuader les musulmans de s'y rendre.

Les minorités religieuses doivent se soumettre à toutes les lois islamiques et tout musulman qui se convertit à la chrétienté est un apostat qui doit être exécuté, selon les exigences des groupes les plus fanatiques qui veulent appliquer intégralement la loi islamique de la Shari'a. C'est ainsi que plusieurs chrétiens d'origine musulmane ont payé de leur vie leur attachement à leur foi, comme Mehdi Dibaj, condamné à mort en 1993 après 9 ans de prison pour apostasie, puis libéré suite à la pression internationale, enfin assassiné en 1994, et Mohammad Bagher Yusefi, assassiné en 1996.

Exil massif des chrétiens d'Iran

Menacés et arrêtés fréquemment par la police, beaucoup de chrétiens émigrent. En 1997, le pasteur de l'Eglise anglicane de Shiraz fut forcé de quitter la ville et l'administrateur de celle d'Ispahan fut arrêté et emprisonné. En août de cette année, un chrétien arménien a été assassiné.

La section autrichienne de Caritas rapporte que durant le dernier trimestre de l'an passé, pas moins de 3000 chrétiens arméniens et assyriens ont quitté l'Iran par son intermédiaire. La situation Le conflit de pouvoir entre les éléments rélformistes et les conservateurs accentue encore le sentiment de vulnérabilité et d'insécurités des minorités.