Arméniennes et chrétiennes: deux sœurs faisant partie des minorités persécutées en Iran renvoyées par Berne
11 septembre 2000
Une pétition "du dernier espoir" circule actuellement dans le canton de Vaud pour demander qu'une autorisation de séjour soit accordée de toute urgence à deux requérantes d'asile iraniennes, Shooshanik et Zakhanoush Hayrapetian, domiciliées à Prilly, sous le coup d'un renvoi prononcé par l'Office fédéral des réfugiés, prévu pour le 24 octobre prochain
La paroisse réformée de Prilly-Jouxtens-Mézery s'est mobilisée pour soutenir les deux Iraniennes, qui sont protestantes et font partie d'une des minorités religieuses persécutées par le régime toujours sous la coupe des intégristes, en dépit de l'instauration d'un parlement dominé par les réformateurs.
§(Photos des deux sœurs Iraniennes à disposition à l'agence CIRIC, chemin des Mouettes 4 à Lausanne, tél: 021/ 613.23.83, e-mail: ciric@cath.ch)§D'origine arménienne, les deux sœurs se sont réfugiées en Suisse en août 1996 où elles ont trouvé chacune un travail, - l'une est employée à l'EMS La Paix du Soir, l'autre est fille de buffet à l'hôtel de la Paix à Lausanne - pour échapper aux dangers qui les menacent en Iran. Elles appartiennent en effet à la minorité arménienne mais aussi à l'Eglise protestante, qui fait l'objet de nombreuses persécutions. Elles ont également milité au sein d'une organisation politique monarchiste, le NID, (Gardiens de l'Iran éternel), ce qui leur a valu une saisie de matériel de propagande à leur domicile d'Ispahan et une audition au cours de laquelle elles ont été molestées et menacées de mort. Trois raisons sérieuses pour elles de craindre de retourner en Iran en octobre prochain, comme elles devraient le faire. Bien intégrées, parlant bien le français, les deux sœurs se sont mises à fréquenter le culte et les groupes bibliques de la paroisse réformée de St-Etienne, où elles ont su tisser des liens d'amitié. C'est pourquoi un mouvement de solidarité s'est organisé autour d'elles, à l'instigation du pasteur Martin Hoegger qui avait fait leur connaissance dès leur arrivée au Centre de requérants d'asile de Crissier. Il sait trop bien les vrais dangers que les deux jeunes femmes encourent dans leur pays, simplement parce qu'elles sont chrétiennes.(voir encadré)
Le Service d'aide juridique aux exilé(e)s à Lausanne, pour sa part, a demandé à Berne de réexaminer le cas des deux sœurs Hayrapetian. Leur cas est aussi entre les mains d'Amnesty International. Le temps presse et l'angoisse monte à Prilly.
§(Photos des deux sœurs Iraniennes à disposition à l'agence CIRIC, chemin des Mouettes 4 à Lausanne, tél: 021/ 613.23.83, e-mail: ciric@cath.ch)§D'origine arménienne, les deux sœurs se sont réfugiées en Suisse en août 1996 où elles ont trouvé chacune un travail, - l'une est employée à l'EMS La Paix du Soir, l'autre est fille de buffet à l'hôtel de la Paix à Lausanne - pour échapper aux dangers qui les menacent en Iran. Elles appartiennent en effet à la minorité arménienne mais aussi à l'Eglise protestante, qui fait l'objet de nombreuses persécutions. Elles ont également milité au sein d'une organisation politique monarchiste, le NID, (Gardiens de l'Iran éternel), ce qui leur a valu une saisie de matériel de propagande à leur domicile d'Ispahan et une audition au cours de laquelle elles ont été molestées et menacées de mort. Trois raisons sérieuses pour elles de craindre de retourner en Iran en octobre prochain, comme elles devraient le faire. Bien intégrées, parlant bien le français, les deux sœurs se sont mises à fréquenter le culte et les groupes bibliques de la paroisse réformée de St-Etienne, où elles ont su tisser des liens d'amitié. C'est pourquoi un mouvement de solidarité s'est organisé autour d'elles, à l'instigation du pasteur Martin Hoegger qui avait fait leur connaissance dès leur arrivée au Centre de requérants d'asile de Crissier. Il sait trop bien les vrais dangers que les deux jeunes femmes encourent dans leur pays, simplement parce qu'elles sont chrétiennes.(voir encadré)
Le Service d'aide juridique aux exilé(e)s à Lausanne, pour sa part, a demandé à Berne de réexaminer le cas des deux sœurs Hayrapetian. Leur cas est aussi entre les mains d'Amnesty International. Le temps presse et l'angoisse monte à Prilly.