Dès 2001, l’entreprise de Tramelan prendra en charge l’ensemble des emplois temporaires de la partie francophone du canton de Berne. Une belle reconnaissance pour cette initiative originale lancée en 1994 par l’Eglise réformée.La conjoncture a changé, notamment dans l’arc jurassien. Submergée de chômeurs il y a encore quelques années, la région se trouve aujourd’hui quasiment en situation de plein emploi. Une évolution qui nécessite une adaptation profonde des moyens de lutte contre le chômage.

Responsable de l’organisation des mesures actives de lutte contre le chômage, l’OCIAMT a entrepris un assainissement quantitatif et qualitatif de son offre d’emplois temporaires. Pour 2001, le nombre des places nécessaires a été ramené à 110 pour la région Bienne - Seeland – Jura bernois. Ce printemps, l’OCIAMT a lancé un appel d’offres pour les 520 places d’emplois temporaires dont il entend disposer en 2001 pour l’ensemble du canton. A cette occasion, le CSP Berne-Jura s’est associé à un partenaire du Seeland – la fondation GAD Sozial-Projekte à Schüpfen (BE)– pour réaliser conjointement les deux projets requis dans le nord du canton. La crédibilité et la cohérence des deux projets CSP/GAD ont fait la différence par rapport à d’autres concurrents importants. Avec Regenove, le CSP Berne-Jura se montre à la pointe de la lutte contre le chômage et s’impose comme un partenaire incontournable dans la région. Dès 2001, ce service du CSP fournira la moitié des places réalisées pour la région Bienne – Seeland – Jura bernois et deviendra ainsi l’unique centre de réinsertion professionnelle par l’emploi et la formation desservant la partie francophone du canton de Berne.

§Changement d’optiqueAu plus fort de la crise, le CSP Berne-Jura avait fait œuvre de pionnier en lançant à Tramelan (JB) une entreprise de valorisation des produits provenant de son activité de ramassage à domicile. L’objectif était alors d’offrir des emplois de substitution faisant appel aux compétences professionnelles de personnes qualifiées ou semi-qualifiées momentanément au chômage et d’éviter qu’elles soient astreintes à des travaux d’utilité publique sans rapports avec leur profession. Il s’agissait de permettre à un menuisier de travailler comme menuisier, à un peintre comme peintre, dans l’attente d’un nouvel emploi.

Aujourd’hui, le marché du travail est en mesure d’absorber la plupart des personnes qualifiées ou même semi-qualifiées. Ce sont donc avant tout les personnes sans formation ou dont l’aptitude au placement est problématique qui peinent à retrouver du travail. Il ne s’agit donc plus seulement de leur proposer un emploi temporaire de substitution, mais également et avant tout de leur donner l’opportunité de combler rapidement des lacunes en termes de savoir-faire ou de savoir-être, afin de renforcer leur aptitude au placement à court et moyen terme. Regenove a donc été amenée à repenser fondamentalement son offre et propose aujourd’hui des séquences de formation à la carte adaptées aux besoins de chaque demandeur d’emploi, sur la base d’accords d’objectif conclus avec chaque bénéficiaire de la mesure, d’entente avec son conseiller en placement. Avec six départements distincts (menuiserie, serrurerie-tôlerie, électricité, textile, vente et un nouveau département logistique/prestations de services en entreprise), Regenove offrira un très large choix d’activités susceptibles de contribuer à renforcer l’aptitude au placement de nombreuses personnes actuellement sans emploi en vue de leur réinsertion rapide sur le marché du travail.