Les diacres tirent leur épingle du jeu
25 avril 2000
Début 2000, au moment où L'Eglise réformée vaudoise mettait au concours l'intégralité des postes ecclésiastiques, les diacres avaient publiquement manifesté leurs craintes d'être les grands perdants de cette opération qui les mettait en concurrence avec leurs collègues pasteurs, plus diplômés, aptes à accomplir toutes les tâches, et représentant la pièce maîtresse du dispositif ecclésial
A l'heure du bilan, surprise: on ne compte que trois diacres parmi les 33 ministres toujours sans emploi. A cela deux hypothèses. Les diacres connaissent mieux le marché du travail, car ils ont tous exercé un autre métier, tandis que les pasteurs possèdent un parcours essentiellement universitaire: "Ils ont sans doute postulé à une dizaine de postes, alors qu'un pasteur a tendance à s'en tenir à deux ou trois candidatures", estime le diacre Henri Chabloz. D'autre part, les diacres sont davantage plongés dans la pratique que les pasteurs. Leur vocation étant le service à la personne, ils acquièrent un grand savoir-faire relationnel: "Je me suis aperçu lors des entretiens d'embauche que les recruteurs cherchaient souvent des compétences diaconales", termine Henri Chabloz.