Immatériel, mais énergivore!
VRAI - «Une tablette consomme autant qu’un frigo»
Nos appareils intelligents ne consomment pas grand-chose, de l’ordre de 3,5 kWh par an, mais un cabinet d’audit américain a calculé leur consommation électrique non seulement sous l’angle de leurs besoins directs, mais également en tenant compte de l’énergie nécessaire à leur fabrication ainsi que celle nécessaire à alimenter les réseaux auxquels ils se connectent et les serveurs qui leur fournissent des données! Et le résultat est sans appel, même s’il date un peu.
FAUX - «Netflix consomme autant d’énergie que l’Espagne»
Le géant de la vidéo à la demande publie annuellement un rapport d’informations sur le développement durable. Dans l’édition de 2019, l’entreprise affirme avoir consommé 94 000 MWh. Soit la consommation annuelle moyenne d’environ 13 400 personnes habitant la Suisse (7033 kWh de moyenne en 2015 selon l’administration fédérale). Mais les chiffres de Netflix ne prennent pas en compte les dépenses énergétiques du côté des abonnés. La comparaison avec l’Espagne provient d’une étude canadienne de 2019 qui mesure l’empreinte écologique totale de tous les acteurs de la vidéo sur le net. En termes de CO2 Netflix – qui par ailleurs compense ses émissions – n’en serait responsable qu’à hauteur de 11,4 %.
VRAI - «Un smartphone ne peut pas être recyclé»
Le recyclage est soumis aux lois du marché! Séparer les différents éléments d’un produit a un coût: il faut donc le couvrir soit par le prix de vente des matières premières récupérées, soit par des taxes. L’électronique mélange plastiques, céramique, verre, et souvent une soixantaine de métaux différents! Ainsi, si la récupération de l’or, de l’argent ou du cuivre présents dans l’électronique existe depuis quelques années, le recyclage du tantale ou de l’iridium reste plus confidentiel, mais la raréfaction de ces matières pourrait rendre leur recyclage plus attractif. En revanche, même cassé, un smartphone récent est une mine pour les recycleurs puisqu’ils peuvent y puiser des pièces permettant de réparer d’autres smartphones. Enfin, la fabrication d’un tel appareil pourrait consommer jusqu’à 75 % de toute l’énergie de son cycle de vie, d’où l’intérêt d’en changer le moins souvent possible.
FAUX - «Deux recherches sur Google consomment l’énergie nécessaire à chauffer une bouilloire»
En 2009, un article du Times, affirmait que deux recherches sur Google produisaient 7 g de CO2 autant qu’une bouilloire d’eau pour le thé. Le géant avait alors contesté les chiffres en affirmant qu’en fait, une recherche ne produit que 0,2 g du gaz à effet de serre. Le journal qui a dépublié de son site le premier article a expliqué que pour arriver à un résultat satisfaisant, il fallait affiner plusieurs fois sa demande au site web. Et qu’une recherche était donc composée de plusieurs requêtes.