Des rites à demander en toute liberté

Joël Burri / ©DR
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Joël Burri
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Des rites à demander en toute liberté

Edito
Il n’y a pas de société humaine sans rite, affirme la recherche en science des religions. Ils permettent d’agir avec l’insaisissable. Il existe en revanche des rites sans Eglise!

Baby showers, fêtes de révélation du sexe d’un bébé à naître, enterrement de vie de garçon ou de jeune fille sont autant de preuves que nous pouvons nous passer des offres ecclésiales pour marquer les étapes de nos vies!

Les ministres de nos Eglises répondent à des souhaits de plus en plus variés en trouvant le juste équilibre entre demandes de cérémonies qui sonnent juste pour celui ou celle qui la requiert et résistance au changement d’une partie de la communauté ecclésiale, attachée au rôle collectif du rite.

Alors que nous rédigions ce dossier, j’ai participé à un culte. L’une des lectures portant la prédication était un extrait du Psaume 145: «Le Seigneur est proche de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent vraiment.» De «ceux qui l’appellent avec sincérité», propose une autre traduction. Dans son prêche, le prédicateur laïc s’est arrêté sur cette notion de prière avec sincérité. Quel écueil ! Sommes-nous toujours sincères dans nos demandes? Nos humeurs changeantes nous permettent-elles toujours de l’être? Evitant l’ornière de la culpabilisation, il a rappelé que si nous ne sommes pas toujours capables d’évaluer notre propre sincérité, nous sommes encore moins aptes à juger de celle des autres.

Il me semble qu’il en est de même avec les rituels : il ne faut pas se sentir indigne d’en faire la demande et il ne nous appartient pas de juger de la sincérité de la démarche d’autrui.