Oser reconnaître ses manques intérieurs

Oser reconnaître ses manques intérieurs / ©Mathieu Paillard
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Oser reconnaître ses manques intérieurs
©Mathieu Paillard

Oser reconnaître ses manques intérieurs

Chantal Rapin
29 juin 2022
Aridité
De la sécheresse terrestre à nos sécheresses existentielles: si cet été nous partions à la recherche de la source d’eau vive?

Notre terre souffre de sécheresse. Les cultures, les animaux, tout nous montre combien la soif se fait sentir. Il y a urgence, il nous faut trouver de l’eau. Sans elle, aucune forme de vie n’est possible.

En été, nous aussi, nous nous sentons souvent fatigués, assoiffés, comme si nous n’avions plus de ressources. Reprendre des forces pendant ce temps de «repos» où tout ralentit, pour être à même d’assurer la «rentrée», devient impératif. Encore nous faut-il savoir comment et où nous ressourcer.

Le récit de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine (Jean 4) nous propose un chemin. Il prend naissance près d’un puits, au désert, lors de l’échange de Jésus avec une femme samaritaine, méprisée par tous. Jésus lui demande à boire. Au manque qu’il exprime répondra celui, existentiel, de la femme, en manque d’amour et de reconnaissance. Sa quête intérieure la conduira à découvrir l’amour infini de Dieu. Un trésor auquel elle aura accès, une fois admis la sécheresse de son existence et son besoin vital d’amour. Un amour qui m’est offert par Dieu, au moment où je m’aperçois que le don de Dieu, source de vie, se reçoit d’un autre, du Tout Autre.

Si je profitais de l’été pour me mettre à l’écoute de mes vrais besoins, reconnaître mes manques intérieurs, et partir à la rencontre du Dieu de Jésus-Christ, source de vie éternelle? Si, comme la Samaritaine, j’osais un acte de foi et lui adressais ma prière?

PRIÈRE
Seigneur,
Toi la source d’eau vive,
donne-moi le temps et l’espace
pour identifier ma soif.
Permets-moi de reconnaître
mon besoin de l’autre, et de toi.
Lorsque ma terre se fait aride,
comme la Samaritaine,
offre-moi de pouvoir m’abreuver
à mon tour à ta source d’eau vive,
qui jaillira jusque dans la vie éternelle.

Chantal Rapin a repris le chemin de la Faculté de théologie en 1994. Elle exerce dans la paroisse du Pied du Jura avant de poursuivre sa route dans celle de Gland, Vich, Coinsins à partir du 1er septembre.