L’accueil peut créer l’accueil
L’Evangile nous rapporte une rencontre à Jéricho entre Zachée, le chef des collecteurs d’impôts, et Jésus. Zachée est détesté, car il collabore avec l’occupant romain. Quand il apprend que Jésus passe dans la ville, il ne peut donc pas se mêler à la foule, alors il grimpe dans un arbre.
Lorsque Jésus passe, il le remarque. Il aurait pu faire comme si de rien n’était, comme quand on évite quelqu’un ou qu’on esquive les sujets qui fâchent.
Jésus aurait pu voir Zachée et lui dire: «Tu as tout à fait raison, on a besoin de collecteurs d’impôts.» Pour nous aussi, c’est une tentation de dire aux autres ce qu’ils ont envie d’entendre. Mais Jésus ne cède pas au conformisme.
Jésus aurait pu pointer Zachée du doigt et l’accuser, lui dire: «Tu as fait faux! Il faut que tu changes!» Mais dans une relation, prendre le pouvoir provoque plutôt un retranchement de chacun dans ses positions.
Jésus aurait pu négocier: «Si tu changes, alors je viendrai chez toi.» Mais quand on fait des compromis, qu’on négocie tout, tout le temps, alors on n’est jamais dans quelque chose de complet.
Zachée a fait un premier pas en grimpant dans cet arbre pour voir passer Jésus. Il faut parfois beaucoup d’humilité pour ne pas rester enfermé dans ses certitudes. Alors, Jésus lui annonce qu’il va manger chez lui sans condition, sans préalable. Quand on est vraiment pleinement écouté, alors le cœur s’ouvre. Alors, bien souvent, il y a des barricades qui s’effondrent.
Il y avait là un homme appelé Zachée;
c’était le chef des collecteurs d’impôts et il était riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus,
mais comme il était de petite taille,
il n’y arrivait pas à cause de la foule.
Il courut alors en avant et grimpa sur un arbre, un sycomore,
pour voir Jésus qui devait passer par là.
Quand Jésus arriva à cet endroit, il leva les yeux et dit à Zachée:
« Dépêche-toi de descendre, Zachée,
car il faut que je demeure chez toi aujourd’hui.»
Zachée se dépêcha de descendre et le reçut avec joie.
Cette réflexion est un résumé d’une prédication de Jacques-Etienne Deppierraz, pasteur au Cœur de la Côte vaudoise (Bursins, Perroy, Rolle et environs).
Texte complet: celebrer.ch