La Commission des véhicules à moteur du New Jersey avait dans un premier temps rejeté la demande de David Silverman, président de l'organisation de défense de l'athéisme American Atheists, la qualifiant d'«inacceptable».

Quand David Silverman a appelé la Commission pour faire une réclamation, on lui a rétorqué que le mot était «injurieux». Un fonds pour une défense juridique a été levé et David Silverman s'est tenu prêt à mener le combat mais, le 28 août, on lui a annoncé que sa demande d'immatriculation avait été acceptée.

«"Athée" n'est pas plus injurieux ni inacceptable que les mots "juif", "chrétien", "homme" ou femme"», a déclaré David Silverman.

«C'est un nom commun; on le trouve dans le dictionnaire et non seulement il est autorisé dans plusieurs autres États mais il est utilisé sur les plaques d'identité militaires du gouvernement des États-Unis. Cela fait partie intégrante de mon identité.»

L'État du New Jersey tient une liste de 1 085 mots (ou variantes de ces mots) prohibés sur les plaques personnalisées et n’importe quelle demande peut être rejetée à la discrétion des employés de la Commission des véhicules à moteur. Si BOOBIES (seins) et KKK, en référence à l'organisation d'extrême droite Ku Klux Klan, se trouvent sur la liste, ATHEIST n'y figure sous aucune forme.

En fait, le New Jersey avait déjà émis une plaque d'immatriculation «ATHEIST». La plaque, qui a été retirée de la circulation, est accrochée dans le bureau de David Silverman depuis qu'un sympathisant la lui a envoyée il y a quelques années. L'État avait par ailleurs approuvé l'ancienne plaque d'immatriculation de David Silverman, «BLASFMR» (blasphémateur). Des États comme le Minnesota, l'Alabama et la Floride ont autorisé l'émission de plaques d'immatriculation «ATHEIST».

Les plaques personnalisées à caractère religieux reçoivent souvent le feu vert des autorités d'État. La Géorgie a approuvé «GOD4EVR» (Dieu à jamais) et «44JESUS», tandis que dans le Vermont on croise des voitures immatriculées «PSALM48» (Psaume 48) ou «JN36TN». Cette dernière immatriculation est une référence à un verset de la Bible. Le propriétaire de la plaque a obtenu d'une cour d'appel fédérale le droit de l'utiliser après un rejet initial de la part des autorités locales.