Le diocèse de Fribourg-en-Brisgau soutient les couples divorcés et remariés
Dans certains évêchés catholiques d’Allemagne, les personnes divorcées et remariées sont autorisées, depuis longtemps déjà, à participer à la célébration de l’eucharistie. Mais cette participation se trouve toujours dans une «zone grise».
Le droit ecclésiastique catholique romain exclut l’accès à la communion, donc à la Sainte Cène, pour les personnes qui ont contracté un deuxième mariage. De plus, les collaborateurs de l’Église peuvent même être licenciés si, après un divorce, ils se remarient civilement. Seuls les cas où le premier mariage a été déclaré nul par l’Église elle-même, font exception.
Où en sont les choses aujourd’hui dans l’Église catholique? Dans une interview publiée par le journal catholique Tagespost en juin 2013, le préfet de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi, Mgr Gerhard Ludwig Müller, s’en tenait encore à la forme actuelle des relations avec les personnes divorcées et remariées. Il ne voit pas de possibilité d’admission à la communion et aux sacrements, car il s’agit d’une «norme divine» à laquelle l’Église ne peut déroger.
Néanmoins, dans d’autres interventions, Mgr Gerhard Ludwig Müller a toutefois indiqué qu’il pouvait parfaitement s’imaginer, face au problème de la communion des personnes divorcées et remariées, des solutions individuelles dans des cas motivés.
En 1993 déjà, les évêques catholiques de la province ecclésiastique du Haut-Rhin voyaient dans cette question un problème pressant. Et la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi, sous la conduite du cardinal Ratzinger, avait constaté à l’époque que ces évêques du Haut-Rhin «se trouvaient en opposition ouverte à la doctrine de l’Église».
De l’avis du mouvement laïque catholique Nous sommes l’Église, il est «plus que temps de franchir ce pas préparé et espéré depuis déjà des décennies, car l’exclusion à vie de la réception des sacrements et d’autres actes de l’Église est contraire à l’impératif chrétien de miséricorde».
Le nombre des personnes touchées est en constante augmentation, en Allemagne comme ailleurs. «En exploitant toutes les marges de manœuvre offertes par le droit ecclésiastique, Fribourg assume sa responsabilité à l’égard des personnes dont le parcours de vie ne correspond pas au modèle catholique romain», indique ce mouvement. (FNA-93)