Cette forme de communication horizontale ne convient pas dans les entreprises, qui sont organisées de manière hiérarchique. Les collègues masculins en concluent souvent que les femmes n’ont pas envie de diriger. Par exemple, beaucoup de femmes se font une vertu de minimiser leurs propres prestations, alors que les hommes ont plutôt tendance à mettre les leurs en évidence.

Peter Modler souligne toutefois que les femmes ne devraient pas simplement copier le comportement des hommes au travail. Il compare les différences entre les deux sexes à deux langues différentes que chacune et chacun devrait apprendre: «Un homme doit s’ouvrir au système linguistique horizontal, une femme au vertical», dit-il.

Pour Peter Modler, l’égalité des sexes dans le monde professionnel n’en est qu’à ses débuts. Se borner à exiger cette égalité n’aide pas beaucoup. Il suggère de faire dépendre le salaire des cadres du résultat des affaires. Cela inciterait les chefs à ne pas conduire les collaboratrices «comme une unité israélienne de chasseurs parachutistes», c’est-à-dire par des ordres suivis d’exécution.

Peter Modler a travaillé lui-même longtemps au niveau dirigeant de plusieurs entreprises. En tant que conseiller d’entreprises, il propose des cours d’«initiation au principe d’arrogance» spécialement destinés aux femmes. Dans ces cours, les femmes cadres apprennent par des jeux de rôle comment réagir de manière adéquate à la manière qu’ont les hommes de s’imposer. (FNA-101)