Problèmes financiers à la Maison des religions
«La Maison des religions est très utilisée. On pourrait même embaucher plus de personnes, tant l’affluence est importante», a déclaré la directrice de la Maison des religions de Berne, Karin Mykytjuk, à l’agence de presse ref.ch. Pourtant, il n'y a pas d'argent, rapporte le journal régional bernois de Radio SRF. Selon Karin Mykytjuk, il y a eu un «gros déficit» l'année dernière. Les attentes du public augmenteraient tout simplement plus vite que les sources de financement.
Expiration du financement de démarrage
À titre d'exemple, Karin Mykytjuk mentionne des cours de formation sur la manière de traiter la diversité culturelle et religieuse, qui ont été initiés grâce à une contribution du Secrétariat d'État aux migrations (SEM). Les cours de formation sont maintenant en place, mais les fonds nécessaires ne seront disponibles que jusqu'à la fin de l'année. «Le lancement a été rendu possible grâce à de nombreux soutiens. Mais le financement de démarrage arrive maintenant à son terme et avec les nombreux projets, les coûts sont tout simplement plus élevés qu'au début», explique la directrice.
Elle admet que trop peu d’attention a été accordé à la collecte de fonds: «Nous n'avions tout simplement pas le temps, parce qu'il y a toujours tant de choses qui se passent et nous avons grandi si vite.» Mais il y a encore beaucoup à faire, notamment un ajustement des prix de certaines offres. Mais il ne serait pas possible d'offrir des ateliers à un montant qui permette de couvrir les coûts: «Sinon, tout le monde ne pourrait pas se les payer, et nous voulons être abordables pour chacun», explique Karin Mykytjuk. C'est pourquoi les fondations et le secteur public sont également sollicités.
«Nous faisons un travail important»
Karin Mykytjuk est convaincue que le travail de la Maison des religions, initié en 2014, est important. «Ici, les religions et les cultures se rencontrent concrètement, et pas seulement théoriquement. Cela favorise la cohésion sociale et l'élimination des préjugés», explique-t-elle.
«Il est assez difficile d'économiser de l'argent à la Maison des Religions, poursuit la directrice générale. Nos calculs sont déjà très serrés. La plus grande dépense concerne le salaire des employés. Cependant, les suppressions d'emplois sont difficiles à concilier avec la demande actuelle.» Alors que la Maison des religions est actuellement fermée suite aux mesures prises pour lutter contre le coronavirus, Karin Mykytjuk espère une réouverture prochaine de ses portes, afin que des revenus puissent être à nouveau générés.
Le directrice générale en est convaincue, la Maison des religions survivra aux deux crises, que sont le Covid-19 et le manque d’argent: «Notre existence n'est pas menacée pour le moment.»