Les Suissesses et les Suisses sont attachés à leur liberté. Ils aiment décider eux-mêmes de leur destin, à la manière fédéraliste: d’abord dans leur commune, puis dans leur canton, et enfin au niveau fédéral. En tant que réformées et réformés, nous faisons de même. Du lac Léman au lac de Constance, de Bâle à Chiasso, nous appliquons le principe de subsidiarité.

Cela vaut aussi pour la nouvelle Église évangélique réformée de Suisse (EERS). La «fédération» est devenue la «communion». Elle se décline désormais en un triple «nous»: celui de la paroisse, de l’Église membre, et de la communion d’Églises. Nous formons un tout et nous y tenons. L’époque où l’«Église» ne se réalisait que dans son propre village est révolue. Aujourd’hui, nous vivons ici et travaillons ailleurs, nous lisons la presse régionale et regardons les chaînes nationales. L’Église se réalise partout. La vie paroissiale occupe toujours une place centrale, mais elle a besoin de soutien. Vivons l’Église ensemble, sans centralisation ni hiérarchisation, mais tous ensemble et aux trois niveaux, de la paroisse jusqu’au plan national.

En agissant ainsi, nous suivons le réformateur genevois Jean Calvin lorsqu’il déclare: «Il est, en effet, indigne de nous d’introduire, dans les choses où le Seigneur nous a laissé l’usage de notre liberté pour le plus grand avantage de l’édification, une conformité servile qui n’édifie pas.»

Le réformateur nous montre la voie: celle de l’unité dans la diversité. L’EERS nous aide à nous engager ensemble, en paroles et en actes, au service de l’Évangile. Et elle nous encourage à le faire sous de multiples formes, différentes d’un lieu à l’autre. Écoutons Jean Calvin. Bonne Année à toutes et à tous !